Atterrissage comme prévu 5h du mat’, il fait nuit et il pleut des trombes d’eau. La piste est complètement au milieu de la ville, ça fait bizarre de voir des maisons (quoique certainement plus proche d’abris…) complètement aux abords des avions. On nous avait tellement parlé d’un « choc » auquel on était peut-être trop préparé… En tous cas, tout s’est très bien passé, on est tombé sur un amateur de vins de Bordeaux à la douane et on a pu prendre un super taxi années 50 (comme tous) pour venir jusqu’à l’hôtel… Découverte donc de la circulation Bombeliote… En résumé, un vaste bordel… Pour en dire un peu plus, il n’y a pas de voies, pas de feux, pas de trottoirs… Donc tout le monde (voitures, rickshaws, piétons, vélos, animaux, bus…) passe où il veut quand il veut. Ca impressionne pas mal au début. Puis on se prend au jeu, on a l’impression d’être dans un manège. Le klaxon a évidemment la part belle dans cette belle cacophonie… Nous arrivons donc à notre hôtel euuuhhh comment dire… très sommaire. Deux lits avec deux draps housse et… c’est tout ! Enfin on a vu après des espèces de tapis-couvertures dans lesquels nous avons eu le bonheur de nous enrouler… quelques trop courtes heures car nous avions ensuite rdv avec notre contact à l’école pour un petit briefing-accueil. L’occasion de prendre cette fois-ci notre premier rickshaw (espèce de mobylette à trois roues avec une banquette à l’arrière), encore plus marrant que le taxi en fait. Bon par contre les gars ne connaissent jamais les adresses, que ce soit en taxi ou rickshaw ils s’arrêtent toujours pour demander leur chemin. Bref on finit par arriver à NMIMS, très moderne et clean surtout par rapport à la rue. Ambiance très studieuse aussi, on avait un peu oublié qu’on venait là pour aller en cours en fait… Ca va être très dur de s’y remettre… Puis nous voila largué dans la rue avec 4 missions : - faire des photos d’identités - manger - trouver un cybercafé - ouvrir une ligne téléphonique On s’est donc dirigé vers un quartier commerçant et « branché » En fait, on y patauge comme partout. Sincèrement, on ne pensait pas que nous arriverions à faire plus de 2 missions… C’est en effet à ce moment que l’on s’est dit (enfin surtout Nicolas) que rien ne serait simple dans cette aventure parce que nous n’avions tout simplement aucun repère. Rien ne ressemble à ce que l’on peut connaître ou presque… Nous avons rempli 3 missions sur 4 (il faut dire qu’on s’est fait plaisir sur le resto…) et pour le Cyber on a finalement réussi à repartir à l’école et, en déjouant toutes les procédures administratives avec autant de patience qu’Astérix lors de la réalisation de ses 12 travaux, nous avons pu nous connecter un peu à Internet… Ce qui est sûr, c’est qu’on ne passe jamais inaperçus. Autant dire que l’on a pas fait encore le Bombay touristique mais là, on est vraiment tout le temps les seuls occidentaux... A l’école, au resto, dans la rue… Au resto, on faisait pas mal l’attraction. On ne savait pas du tout comment réagir, ce qu’il fallait commander (on à l’impression d’avoir beaucoup moins mangé que les autres alors que pourtant, on en pouvait plus !), à quoi servait cette eau citronnée qu’il nous mettait sur la table… Enfin, on les faisait bien rire en tous cas… Et puis dans la rue, les regards sont souvent portés sur nous. Mais bon, rien d’agressif en tous cas. Bon pour finir, le gros point noir pour l’instant reste que LA grosse crainte est confirmée… Le papier toilette est inexistant !!! A l’hôtel, au resto, à l’école… Enfin voilà, on a toujours un seau et une arrivée d’eau à disposition mais bon, on n’arrive toujours pas à imaginer la chose… Et on n’a pas trop envie pour tout dire. On a donc lâchement investi dans un rouleau de PQ acheté dans une station essence (seul élément qui ressemble à ce que l’on peut connaître chez nous…) On veut bien adopter les coutumes indiennes et se fondre un maximum dans le paysage mais, que ce soit bien clair entre nous, nos mains gauches resteront propres !!!