bOOmbay !!

lundi 30 avril 2007

festivals et constructions

Comme je vous l'ai dit dans le dernier article, pour célébrer les nombreux festivals tout au long de l'année les Indiens construisent des constructions temporaires. Voici deux exemples pour avoir une idée plus précise de ce dont on parle!

La photo que vous pouvez voir là montre une façade qui a été construite devant le temple Iskcon pour moins d'une semaine à l'occasion de l'anniversaire de Lord Krishna. Vous ne le voyez pas sur la photo mais derrière cette façade il y a une allée d'environ 4 mètres de large et peut-être 50 mètre de long. Et bien pour l'occasion, ils l'ont entièrement recouverte d'un toit plastique côté extérieur puisque c'est pendant la mousson et côté intérieur tissu, genre plafond capitonné. Mais toutes ces constructions ont une structure secrète : le bambou!

Et ce qui suit c'est une scène qui s'est montée en l'espace d'une nuit. Imaginez vous êtes réveillé un matin par la musique à tue tête dans la rue. Vous descendez pour voir et bing! D'ailleurs c'est assez amusant de voir régulièrement des statues qui font des ballades de camion pour aller d'un festival à un autre. D'ailleurs juste à côté de l'école il y a un loueur de matériel. Ainsi tous les jours ou presque on peut voir des camions se décharger ou charger de colonnes, de structures métalliques, de statues etc. Cette scène est pour je ne sais quel festival. D'ailleurs les Indiens ne savent souvent pas pourquoi il y a tel ou tel construction tellement il y en a. Et puis attention! C'est que les statues bougent en plus. Ah ben oui on ne plaisante pas. Par contre je me demande ce que font les deux genres de vikings de chaque côté...

Mais les structures en bambous apparaissent aussi pendant la mousson pour recouvrir les terrasses des restaurant, ou des parkings de malls!

Et maintenant c'est l'heure de jouer : quel est le nom de ce dieu au milieu de la scène qui porte un trident?

dimanche 29 avril 2007

Ganpati

GANPATI c'est la fpête de Ganesh le Dieu à tête d'éléphant. En Inde il y a toujours une fête, un festival! Il y a toujours quelquechose à célébrer quelque part! Et pour cela les Indiens construisent des portiques parfois géants, des scènes dans la rue, il mettent des lumières etc. Il se passe toujours quelque chose. Eux même ne savent pas toujours de quoi il s'agit! C'est bien simple il célèbre les fêtes de toutes les religions! Revenons à notre éléphant. Ganpati c'est l'une des fêtes hindou les plus importantes. Elle est célébrée dans une grande partie du pays mais prend une ampleur assez impressionante à Bombay. Elle a lieu pendant environ une semaine vers fin Août début Septembre (ça varie en fonction du calendrier hindou solaire-lunaire). Alors là vous vous posez une question et c'est bien normal : "mais! concrêtement Ganpati c'est quoi???" Bonne question je vous remercie de l'avoir posée. Pendant Ganpati on immerge dans l'eau des statues de Ganesh. Commençons pas le commencement : la fabrication des statues. C'est une étape de taille puisqu'il s'agit de fournir des statues à toutes les familles ou immeubles ou regroupement d'habitation. Tout groupe doit immerger son Ganesh. Avec près de 18 000 000 d'habitants et une densité de 29 000 au km² il faut produire à Bomaby!!! Ainsi donc des ateliers temporaires se montent en Août pour préparer l'affaire! (Au passage j'en profite pour signaler qu'en ce moment des magasins temporaires de mangues se sont montés un peu partout avec la saison du roi des fruits commençant). On fabrique donc des millier, des millions de statues en platre de toutes les tailles (en fonction de la bourse) et divinement peintes et décorées à la main. En 2006 la mode était aux bijoux. Ainsi donc les statues était parées de dizaines de pierres en plastique ou en verre collée à la pince à épilée une à une! Décidemment il ne reculent devant rien ces Indiens! Anecdote amusante, des Japonais ont voulu faire du business en fabriquant de millier de statues pas chères qui inonderaient le marché! Maleuheureusement pour eux, ils ont oublié que la religion Hindou est asses compliquée. Ils ont construit leur statues avec la trompe tournée vers la gauche plutôt que vers la droite. Lorsqu'elle est tournée vers la gauche il faut faire des prières beaucoup plus longues! Personnes n'a donc acheté ces statues. L'affaire est tombée à l'eau si je puis me permettre...

Arrive ensuite le début de la fête! Pendant plusieurs jours, me soir. Les gens vont à la plage avec leur Ganesh. Alors attention, on ne fait pas ça n'importe comment. On y va en procession. Ce sont donc des cortèges pour les statues qui s'étendent dans les rues avec musique à tue tête (des batteries et claviers sont montés sur les charrette qui servent normalement à vendre des légumes), danseurs en tête et pétards à tout va. Ces cortèges créent quelques embouteillages mais ceci est secondaire. (Je me suis déjà vu bloqué plus de 40 minutes en rickshaw parce qu'il y avait un cortège de mariage et que les gens faisaient exploser des pétards et feux d'artifice dans la rue. Ceci en plein Bombay, la capitale économique du pays... Ah l'Inde... ça ne se raconte pas ça se vit!). Des grands groupes s'élancent donc à l'assault des rue mais aussi des familles. Par exemple le père marchant avec le Ganesh dans les mains, la femme jetant des pétales de fleurset les enfant suivant, le tout jusqu'à la plage. Quand le Ganesh est petit on le prend dans les bras, quand il est un peu plus grand il est transporté dans le coffre de la voiture avec la musique à fond et quand ils sont encore plus gros ce sont des camions qui prennent le relai et il y en a des camions, beaucoup...

Enfin, procède à l'immersion! Après quelques prières et avoir enlevé tous les colliers de fleurs de la statue, des types barbouillés en rouge portent le ganesh jusque dans la mer où il est abandonné sous les "Gampati Bapa - MORIA!!!" de la foule en délire (en gros ça veut dire Ganesh revient vite l'année prochaine). Mais le plus impressionnant à lieu le dernier jour quand les plus grandes statues sont immergées. Ce sont alors des statues de plusieurs mètres de haut qui affluent. Et ils semble que tout Bombay se soit réunit sur la plage qui ne laisse plus paraître un cm² de sable.

En tant qu'étrangers nous avons le droit d'être barbouillés nous aussi!

Et puis, en allant récemment au lac de Powai dans le nord de Bombay (ce qui a été l'occasion de voir un crocodile héhéhé!) je tombe nez à nez avec... Ganesh. Il me regarde, il sort de terre. Il est partout! Ce sont les restes des statues qui sont découverte en même temps que le niveau du lac baisse.

samedi 28 avril 2007

Bimashankar, ou petite leçon pour Indiana Jones.

La scène qui suit se passe en Octobre dernier juste à la fin de la mousson. La nature est encore toute verte et les cascades alimentées. Mathieu, Romain, Bhuwan, Nikhil et Mortez décident d'aller faire un trecking. Nous choisissons Bimashankar à quelques heures de Bombay. Il est prévu qu'arrivés sur place nous marchions 2 heures pour atteindre le sommet de la colline et rentrions à Bombay le soir même. Après 3 ou 4 heures de train nous arrivons dans un village. Là il faut prendre un rickshaw pour ateindre, 10 km plus loin, la base de la montagne à laquelle nous allons nous attaquer. Nous voilà ensardinés à 6 dans un rickshaw en pleine nature. Ce qui arrive quand un rickshaw à moteur de mobylette et prévu pour 4 personnes en transporte 6 c'est que dans une côte il ralentit au point de s'arrêter à plusieurs kilomètres de l'arrivée. Peut importe, le chauffeur ne se laisse pas démonter. Il fixe une cale sous une roue, ouvre le moteur et qui laisse échapper une pièce. Il la regarde avec étonnement. Elle ne semble pas essentielle puisqu'il ne la refixe pas. En revanche, après une analyse rapide, ce Mc Gyver de la mécanique estime qu'il est capable de réparer. Il va donc chercher ses outils : un foulard! Il rentre ses mains équipées dans le moteur et les ressort après 2 minutes le foulard en moins. Il referme le capot! Nous sommes hilares quand il nous dit que c'est repartit. Et pourtant oui, on est repartit!! Nous arrivons au pied de la montagne, là où nous avons prévu de déjeuner. Ce n'est pas un village. Juste trois ou quatre "maisons", deux vaches et quelques poules. Il y a quand même une échoppe où nous nous approvisionnons en biscuits et une autre petite construction qui sera le restaurant. On nous sert donc une soucoupe de pova (genre de riz) et un thé. Voici la salle de restaurant : Nous voici parrés pour l'effort. Dès le début de l'assencion nous éprouvons quelques difficultés à trouver le chemin. Nous sommes en pleine nature et pourtant au cours de la marche nous croiserons quelques personnes, un temple, des buffles se refraichissant dans un trou d'eau, des éleveurs faisant redescendre leurs quelques vaches. Un gars en tongues surgit derrière nous, nous double puis en quelques minutes sera hors de vue. Et dire que nous peinons... Heureusement le destin placera également un petit vieux qui nous fait un chaï! Il est là avec sa casserole. On ne sait pas pourquoi mail il est là, à sa place. (de gauche à droite : Mathieu, Romain, Nikhil, Mortez et devant le petit vieux avec le petit gamin qui préparent le thé)

Ayant prévu de marcher deux heures nous n'avions que 2 ou 3 litres d'eau pour cinq et les biscuits achetés au "village". En fin de compte nous aurons marché 5h30 et les biscuits à peine entamés à cause de la soif. En haut, il y a un tout petit village et un temple. La première chose que nous faisons : boire! Puis nous décidons de rester la nuit ici n'ayant pas le courage de prendre un bus indien de nuit dans la montagne. Nous voilà donc dans une petite chambre, tous les cinq. Avec douche tout de même. Enfin... la douche c'est un petit seau avec de l'eau plus ou moins transparente (plus moins que plus en fait). Si vous voulez bien vous donner la peine d'entrer ... Peu importe. Nous ne nous changeons pas puisque nous n'avions pas prévu... héhéhé. Le lendemain à l'aube nous partons dans le frais et la brume dans un bus "glinguelingant" vers Pune à 3-4 heures de là. Au fait nous avons appris qu'il y avait des léopard, peut être même des tigres dans le coin. Enfin ils nous ont dit qu'ils sortaient la nuit...

Une religion colorée

On ne peut pas parler de l'Inde sans parler de l'Hindouisme. Ici toutes les religions se côtoies. On trouve donc en plus des Hindous, beaucoup de Musulmans, des Sikhs, des Chrétiens, des Parsis, quelques Bouddhistes et quelques Jaïns. Ces religions feront l'objet d'autres articles. Attardons nous sur la principale. Chez les Hindous on compte 30 millions de dieux... Oui vous avez bien lu : 30 000 000!!! Néanmoins, il y a quelques dieux principaux que l’ont retrouve tout le temps : -Ganesh (Son père Shiva lui a tranché la tête par erreur avant de remplacer par celle d’un éléphant. Ce Dieu qui chevauche un rat a quand même 4 à 10 bras… Il porte chance, écarte les obstacle et met fin aux querelles, c’est l’un des dieux favoris des Hindou), -Durga (la Déesse au Lion. Elle est la Déesse suprême, a tous les attributs des autres déesses et dieux et compte 8 à 18 bras aller hop !), -Hanuman (le Dieu à tête de singe, il peut se métamorphoser et changer de taille, voler et en tant que fidèle serviteur de Rama il représente la loyauté, la force, la fidélité. A noter qu’il a quand même soulevé une montagne de son petit doigt), -Krishna (le Dieu à la peau bleue après s’petree fait mordre par un cobra. Avec ses traits humains et son caractère polisson de voleur de beurre quand il était petit il est le plus proche des hommes dans ces caractéristiques), -Shiva (Dieu de la destruction et de la créativité en même temps ! Il chevauche un taureau, s’habille avec une peau de tigre et de ses cheveux sort la rivière sacré Gange. Il porte un trident et lui aussi à la peau bleue), -Brahma (le créateur du monde qui a 4 visages et à qui n’est dédié que quelques temples dans le monde), -Vishnu (lui aussi est bleu, il a 4 bras et est vêtu de jaune. Brahma serait né d'un lotus émergeant de son nombril. Il interfère avec les hommes, il a pris la forme de Rama et de Krishna pour orienter le cours de l’histoire) -Lakshmi : Compagne de Vishnu, elle est la déesse de la prospérité, chevauche un éléphant blanc.

Les Hindous vont au temple « public » pour prier mais ils ont aussi leur propre temple à la maison. Il peut s’agir d’une pièce de la maison ou bien simplement d’un petit temple en plastique ou en bois accroché au mur. Comme vous le constatez la religion Hindou est assez fascinante avec ces dieux en couleurs, avec plusieurs têtes, plusieurs bras et qui chevauchent des animaux. Je pense que ce doit être un véritable loisir pour les enfants d’aller au temple. Pour mieux vous rendre compte je vais maintenant vous emmener dans un Ashram. Un Ashram c’est un temple qui offre également le logis ! Celui que nous allons visiter s’appelle le Sanyas Ashram et se trouve à Vile Parle. On y trouve une statue de 4 ou 5 mètres de Shiva.

A quelques mètres se trouve une étable où les fidèles viennent nourrir les vaches sacrées. En l'occurrence c'est un taureau en liberté que vous voyez là.

Le temple en lui même est très coloré. Toutes les statues sont peintes. D’un mur sort un aigle chevauché par un Dieu,

une petite promenade parmis les cobras permet de faire quelques offrandes végtales à Lord Shiva,

On peut même entrer dans le temple par la gueule d’un lion.

Quelques photos de la rue...

Un petit vendeur de fruits coupés comme on en trouve partout...

Les boîtes aux lettres (j'ai compris récemment que les vertes, c'est à dire les rares, servent au courier international!) Ici on peut apprécier le beau dégradé de rouge laissé par les crachats de paan...

Un vélo! Identique à tous les autres vélos indiens. Fabriqué par Hero ou Hercules, ils sont tous noirs au début, rouille à la fin, avec une sonette indispensable, sans dérailleur mais extrêment bien roulant! (apprécions à nouveau la belle texture-couleur organique du mur...)

Un petit temple à la sortie de la gare de Vile Parle

Une curiosité

Aujourd'hui chers amis, confrères, collègues, parents & Cie, je voudrais vous faire part de la curiosité des Indiens. Imaginez, vous vous promenez dans la rue et un inconnu vous aborde simplement pour savoir d'où vous venez. Voici en quelques exemples, la curiosité indienne ça donne ça :

"-Hi which country you from? -France -Ah nice. You student? -yes -where you going? -"Natural" to eat an Ice cream -ohhh. Thank you! Bye" Vous avez vu, il m'a dit merci, c'est chouette non d'être étranger en Inde.

Autre exemple : (traduit en Français héhé)

dans une gare de Bombay, je regarde un type qui se pèse sur une balance magique avec plein de loupiottes qui clignotent (oui en Inde il faut des loupiottes et surtout il faut que ça clignote). Il se pèse, prend son ticket et se retourne vers moi : "-70! Moi : -Ah ben c'est bien! -last time 67... -Nice (je mime la muscu) deux trois autres amabilité puis il s'en va!

Le plus drôle c'est qu'en général ils s'en vont comme ils sont arrivés : soudainement! Il n'y a pas de mot de conclusion. Il regardent ailleurs et s'en vont. Le dialogue s'arrête. Par exemple : "-D'où venez vous? - France" et hop notre quidam s'en va.

Après le scriptum : Petite annonce, je suis à la recherche désespérée d'un sandwich jambon beurre. J'en rêve la nuit! Ca me hante... Si vous avez ça sous la main, par pitié, ayez pitié d'un palet lassé du riz, des lentilles et des épices... Un simple jambon beurre... Françaises, Français la valeur des choses n'est pas absolue je vous le dit...

Après l'après scriptum : Votons Sarko le 6 Mai. Le seul candidat qui ait une vision à long terme pour la France. Pour ceux qui hésitent encore, je vous invite chaleureusement à lire le programme de madame Royale. Vous verrez ça se lit vite, les mots font joli dans le paysage, tout est dans la forme. Une bonne décision se prend en connaissance de cause c'est à dire sur la base d'informations de premier degré et non pas des commentaires de commentaires. Voilà donc le lien des propositions de Madame Royale : http://www.desirsdavenir.org/index.php?c=sinformer_propositions (les propositions sont même disponible en résumé sur le même site sous "les 7 piliers") Et voici le programme de Monsieur Sarkozy : http://www.sarkozy.fr/lafrance/ A nous de choisir si nous voulons un pays d'acteurs ou d'assistés.

La photo ci dessous c'est une descente de train classique en heure de pointe. Ceux qui veulent éviter la foule sur le quai descendent sur la voie (en ce qui me concerne je choisi la version quai). A noter également qu'aux heures de pointes certains voyagent sur le toit des trains. La tête à 50 centimètres des catenaires, je n'ai pas non plus testé...

mardi 24 avril 2007

Un mariage extra-ordinaire...

Le 20 Avril se sont mariés Abhishek Bachchan et Ashwaria Rai. Abhi c'est une des top stars de bollywood, fils du célèbre Amitabh qui est la star N°1 de Bollywood, producteur, présentait jusqu'à récemment "crore pati" (qui veut gagner des millions) et accessoirement multimillionaire. Ashwaria Rai c'est miss monde, ambassadrice de Loréal et également top star de Bollywood.

Ainsi donc au fil des semaines découvre t-on en première page des journaux l'avancée des préparations et surtout on commente : - qui est invité? (le lecteur est d'ailleurs invité à s'indigner par sms sur le fait que Shah Rukh Khan ne soit pas convié), - que pensez vous des propos de la future belle mère de Ashu : "Ashu est parfaite comme belle fille elle est discrète, reste à l'écart et ne parle pas trop" lecteurs : votez! - "Pensez vous qu'Ashu doive rester à la maison en bonne maîtresse de maison ou doit elle continuer son travail?" lecteurs : votez! - Abhi aurait-il été secrètement fiancé à une autre il y a quelques années? - Ashu pour mieux se préparer au mariage (se purifier) s'est marriée à un arbre à Varanasi. - La famille Bachchan va faire une petite prière (occasion pour Amitabh et son ami Ambani (PDG de Reliance l'un des plus gros conglomérat Indien) de faire une petite donation 50 lakhs (plus de 90 000€, ah oui on a dit multi millionaire...) pour l'éducation des pauvres et pour les hôpitaux... bref! Ce marriage c'est pas une blague non d'une pipe! On apprend également que la police se prépare à faire face à la foule de fans. Ainsi, selon les journaux 500 policiers sont déployés avec comme équipement : des extincteurs! Eh oui ils prévoient les éventuelles immolations de désespérés!!!

Et voilà nos deux jeunes mariés partis en voyage de noce en Europe...

En attendant leur retour, pour plus de détails croustillants vous pouvez visiter le site de ce journal "Mumbai Mirror".

Si vous avez quelque chose à ajouter (les photos vont arriver pas de panique) vous êtes invités à participer. Lecteurs : votez!

mercredi 11 avril 2007

les dhaba wallah...

Le sud de Bombay est le quartier des affaires. Des milliers et des milliers de personnes descendent chaque jour travailler ici dans les bureaux. Tous ces individus ressentent le besoin de s'alimenter le midi! C'est humain que voulez vous! Ainsi donc certains vont au restaurant, certains mangent à la cantine d'entreprise, certains encore ont apporté leur "tiffin box" contenant chapatis, dal etc. Mais nombre d'entre eux ont religieusement l'obligation de manger de la nourriture très fraîche et préparée par quelqu'un de "pur". Leur déjeuné et donc préparé chez eux dans la périphérie de Bombay et livré au bureau 10, 20, 30 km plus loin! Ainsi donc, des livreurs : les "dhaba wallah", font le trajet en vélo, à pied et en train pour transporter chaque jour à heure précise, à la bonne personne, des milliers et des milliers de repas. C'est une véritable prouesse logistique qui s'accomplie ainsi quotidiennement. Aucun ordinateur, n'est utilisé juste une bonne organisation D'ailleurs les dhaba wallah servent d'exemple dans plusieurs cas d'étude pour des écoles de logistique ou de management. Regardez plutôt en dessous : une place pour chaque chose et chaque chose à sa place... si ces tiffin boxes sont là ce n'est pas par hasard...

Travô Publ!k

Bombay est une ville en construction. Les chantiers sont partout, et là encore nous sommes en face d'un paradoxe! Effectivement, ils bâtissent des gratte-ciel avec des échafaudages en bambous reliés à la cordelette. Ils ont quelques pelleteuses et dans le même temps, la construction des routes, trottoirs, égouts etc. est faite par des petits ouvriers qui ressemblent à tout sauf des ouvriers de chantiers. On dirait plutôt que ce sont les gens du voisinage qui descendent faire le trottoir en bas de chez eux. Ainsi donc toute la famille s'y met : papa, maman, la fille, le fils, et bébé!!! La panoplie de l'ouvrier : des vêtements adaptés, à savoir un marcel et un short pour les hommes et un sari pour les femmes; une bêche; une barre à mine (je n'ai jamais vu autant de barres à mine qu'à Bombay, Ah ils aiment ça comme outil non d'une pipe!!!); une grande assiette en métal qui sert à transporter les gravats sur la tête. Parfois, ils utilisent même le marteau piqueur en tongs (pas le marteau piqueur... oui, bon). Quand il y a des trottoirs et qu'ils ne sont pas occupés par les échoppes ils sont souvent défoncés (c'est à dire qu'ils s'écroulent dans les égouts qui passent en dessous) et je ne sais toujours pas si, globalement, ils commencent à construire des trottoirs ou s'ils les reconstruisent pour la nième fois. C'est vrai qu'avec la mousson il faut annuellement reboucher nombre de trous dans les routes. Et voici un rouleau compresseur un peu particulier vu à Darjeeling...

lundi 9 avril 2007

Le débat de la semaine!

Voici notre deuxième "débat de la semaine"! Et le sujet est : "Pour ou contre la vente à l'unité?" Effectivement, ici en pays Indien tout peut s'acheter à l'unité, d'ailleurs tout d'achète à l'unité. Que ce soit dans les échoppes sur le bord des routes ou dans les malls (pour les non anglicistes les malls sont des immenses centres commerciaux qui fleurissent un peu partout dans les grandes métropoles Indiennes et dont les Indiens sont très friands; exemple : un Indien "eh on va au mall?" un Français "pour quoi faire? Tu veux acheter quoi?", l'Indien : "Ben non rien comme ça, pour se promener"). L'eau et le lait par exemple ne sont pas disponible en pack, ils s'achètent à la bouteille ou à la brique. De même, chez l'apothicaire si vous avez besoin de 3 cachets on vous en donne trois pas une boîte entière!Les cigarettes et les bonbons sont aussi valable à l'unité. On trouve aussi de la lessive à la dose pour 2 roupies. Bien sûr les petites doses répondent à un marché de petits budgets et évite les gaspillage. MAIS comme c'est le cas pour la lessive et le shampoing à la dosecela augmente les emballages plastique. En ce qui concerne les médicaments on a aucune posologie lorsque la boîte n'est pas fournie. Dilemme! "lemme" (les amateurs auront compris). Ainsi donc que pendez de la vente à l'unité? Lecteur... à ta plume. (Tu es invité à t'exprimer dans les commentaires)

dimanche 8 avril 2007

"Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se tranforme"...

Une ville de 15 millions d’habitants produits des déchets, beaucoup de déchets. Et ensuite ? Ensuite ils forment des tas dans les rues ou finissent dans les quelques bennes odorantes sur le bord des routes! Heureusement il y a toute une armée de « réducteurs » de déchets. Entrez dans le monde fabuleux des ordures et découvrez ses acteurs principaux…

-Les rats : Il se dit qu’à Paris il y a deux rats par habitant, je vous laisse imaginer à Bombay avec les bidonvilles, les gens qui crachent, les échoppes-restaurants avec cuisine et plonge sur le trottoir… Bref, dès qu’arrive le crépuscule, il est plus que probable de faire ce genre rencontre. Les rats sont donc un élément essentiel de la fragile chaîne alimentaire en milieu indo-urbain.

-Les vaches elles aussi participent. Puisqu’elles sont sacrées elles se promènent où bon leur semble. Ainsi donc broutent-elles se qu’elles trouvent en chemin. La gare de Varanasi est un bel exemple avec des vaches déambulant sur la voie ferrée et mangeant peaux de bananes, barquettes en carton, papier journal etc. jetés par les passagers depuis l’intérieur des wagons. Malheureusement les Indiens n’ont aucune conscience de la propreté de leur environnement. Ils jettent donc sans scrupule papiers, plastiques etc. que ce soit en ville ou en pleine nature.

-Les hommes : d’une part nous trouvons les employés municipaux avec les camions à ordures qui parcourent les rues entrainant dans leur sillage odorant quelques corbeaux. Il y a aussi types avec des poubelles et des balais (ou simples morceaux de cartons en guise balai-pelle) qui opèrent majoritairement la nuit. A ces employés s’ajoutent une autre catégorie d’homme qui font ça gratuitement ! Les pauvres ! A toute heure du jour ou de la nuit on les voit pieds nus dans les ordures à trier, chercher, fouiner pour trouver ce qui les intéresse et ensuite les enfouir dans leurs grands sacs qu’ils portent sur le dos de tas d’ordures en tas d’ordures. Ainsi donc récoltent-t-il le bois, le carton, le verre, les bouteilles plastiques etc. J’en ai même vu ramasser des pailles. Je vous assure qu’on prend conscience de la valeur des choses après quelques mois en Inde. Par exemple la semaine dernière j’avais une bouteille de plastique vide. Je ne voulais pas la jeter à l’hôtel car d’expérience je savais qu’elle avait de la valeur ! Je l’ai donc laissée dans une poubelle dans la rue. Le temps de me retourner, une femme était déjà en train de la ramasser… Ces membres des castes les plus basses, les « rag pickers » comme ont les appelle ici sont essentiels puisqu’ils représentent 40% de la récolte des déchets !

-Les corbeaux : c’est le roi des oiseaux à Bombay. Il est omniprésent et semble être le seul ailé ayant droit dans la ville. Ils ne font pas que réduire les déchets, ils les déplacent… Que ce soient des morceaux d’un rat crevé, ou des bouts de poissons picorés dans le panier d’un porteur ou encore directement depuis les bennes et camions à ordures. Il faut noter aussi les vautours beaucoup moins nombreux aujourd’hui à cause de la pollution mais qui sont connus pour laisser tomber de temps en temps des morceaux humains (véridique mais cela fera l’objet d’un prochain article…)

-Les chiens : Connus pour éventrer une poubelle de temps en temps dans d’autres régions n’ont pas besoin de se fatiguer ici puisque la poubelle est déjà « ouverte à ciel ». Les chats aussi participent mais sont beaucoup moins nombreux et opèrent la nuit principalement. Vous comprenez donc cher public les raisons des problèmes de peau des canidés que nous mentionnions dans le dernier « débat de la semaine ».

-Les porcs : nul besoin de préciser d’avantage leur contribution. Ils sont surtout présents dans les zones rurales.

De la distance culturelle - réflexion carnivore

Le végétérianisme dicté par la religion ou la culture est pratique dans un pays surpeuplé. En effet, il permet d'alimenter le plus grand nombre. Eh oui, car pour produire de la viande, il faut d'abord produire du fourage, des céréales. C'est un processus long et ces matières végétales au lieu d'alimenter d'autres aliments peut directement nourrir les individus! Cependant, je ne comprend toujours pas, en tant qu'affreux mangeur de viande, comment on peut renier l'instinct carnivore multi millénaire. Prenons une scène de vie illustrant l'excès paradoxal du végétarien. Ce matin 8 Avril avec un "room-mate" : -Antoine tu as du shampoing? -heu.. oui -c'est pour les pellicules? -non -c'est pour quoi alors? -c'est pour laver les cheveux -...??? (ah oui mince la boulette! Effectivement l'Indien pratique très peu le second degré) Ya des oeufs dedans? -Je ne sais pas. Attends je regarde.. Ah! il y a de l'huile de castor! -mais il y a des oeufs? -Euh.. non! -Ah bon très bien -(curieux) Pourquoi? -(naturel) Parce que je suis végétarien!

Ah oui alors en dessous une photo pour illustrer ceci est un repas typiquement "vègue" chapatis, daal (lentilles), sabzi (légumes)et.. et... (on n'en peut plus de celui là) du riz!!!

moment de solitude...

Chers amis laissez moi vous conter quelqu'aventure... Il y a quelques jours je marchais dans la rue quand à la vue de la foule en mouvement je prend conscience "du monde"; partout. Après 9 mois en Inde j'arrive encore à m'étonner de la foule omniprésente. C'est ce que l'on appelle : la surpopulation! C'est un vague mot pour vous en France, une "vrai réalité" ici. Ce n'est pas quelque chose qui s'explique ou s'imagine; ce n'est pas un concept, c'est quelque chose que l'on comprend en le vivant. Ainsi donc tout un tas d'Indiens marche devant moi. Puisqu'ils ne vont pas assez vite, je décide de doubler! La remontée du peloton se fait petit à petit, je slalome entre les individus, j'avance, bien décidé à laisser le souvenir de la foule derrière moi. Soudain, blocage! A la vue du brancard je réalise que le terrain de mes exploits est un... convoi funéraire! Je prend donc immédiatement l'attitude règlementaire, le visage fermé, regardant mes chaussures fraichement cirées... Me voilà donc extrêmement seul au milieu de cette foule! Moi qui voulait m'extraire de la masse me voilà obligé de m'y fondre. Je me suis pris dans la foule comme on se prend les pieds dans le tapis. Le grand blond avec des yeux bleus essaie maintenant de passer inaperçu...