bOOmbay !!

vendredi 24 novembre 2006

La route en Inde

Et là, c'est la panne...

On commence à comprendre comment ils conduisent ici. C’est assez folklorique, comme tout en fait. En ville, le but est d’investir le moindre espace et de klaxonner dès que l’on s’approche d’une voiture, que l’on veut doubler, que l’on veut tourner. Bref, tout le temps. Enfin, ce sont de vrais enfants, ils aiment bien les gadgets qui font du bruit. Ils adorent se frôler aussi. Depuis le début, on a juste dû toucher une ou deux voitures et quelques piétons. Le pire dans tout ça, c’est qu’ils klaxonnent tellement qu’on n'y fait même plus attention. Du coup, quand c'est un vrai klaxon d'avertissement, on continue d’avancer tranquillement. Bon, on a failli se faire écraser quelques fois mais bon, rien de grave. Et puis, comme nous l’avons appris en cours, si on perd nos deux jambes (attention, il faut bien perdre les deux sinon ça ne marche pas) notre police d’assurance rembourse bien… Ah, on en apprend de sacrées choses en cours… Ce qui est aussi assez pénible, c’est que les taximen ou les rickshaw-wallahs ne connaissent vraiment pas leur ville et ne parlent jamais anglais donc la communication est souvent assez difficile.

Sur l’autoroute, les rares fois où il y en a, c’est pas mal non plus. Ca s’arrête en permanence sur le bas côté… Ca creuse des trous, ça marche on ne sait vers où… Une pause pipi ? Pas de problème, on s’arrête sur le bas côté (on n'oserait pas parler de bande d'arrêt d'urgence vu l'activité sur cette zone...), il suffit d’enjamber la rambarde et hop. Enfin, les petits coquins, ils font exprès de s’arrêter dans un endroit ou il est impossible de se cacher par contre.

Mais le meilleur, c’est quand même quand ils veulent doubler. Ils ne se posent aucune question et ils déboulent. De toutes façons, les rétroviseurs sont presque inexistants... Par contre, la plupart du temps, il n’y a pas plusieurs voies. On se retrouve à trois de front ? Pas de problème ! Ca passe en principe si tout le monde se pousse bien. A quatre avec une moto, ça reste jouable. Le problème, c'est surtout quand on arrive à situation camion contre bus... En général, ça se frôle un peu mais bon, tant que ça passe, tout va bien.

On nous a appris qu'il y avait deux règles essentielles pour conduire ici :

  • Ne JAMAIS regarder derrière
  • Se mettre dans la tête que tous les autres véhicules sont en fait des animaux : il ne faut jamais s'attendre à une réaction logique de leur part...

On nous a affirmé que ça marchait...

Le plus marrant c’est que les accidents semblent rares. Ils conduisent comme nous sur un circuit mais ils maîtrisent vraiment leur histoire en fait. En tous cas, on a presque confiance maintenant !

mercredi 22 novembre 2006

Nos relations avec le voisinage

Notre résidence, au fond à droite. Nicolas était juste sorti prendre quelques photos du quartier, évidemment, ce n'est pas passé inaperçu...

Au début, nous paraissions vraiment extraterrestres ici. On nous toisait allègrement du matin au soir. Les enfants ont été les premiers à faire les premiers pas vers nous. D’abord, il s’amusaient à nous imiter en train de danser sur « notre musique » depuis le toit du bidonville d’en face. Ils sont fous de cerf-volant ici alors ils passent beaucoup de temps sur les toits à en faire. On a juste eu un peu peur quand ils ont commencé à nous lancer des pétards jusque dans le couloir. Mais bon, en fait, pour Diwali, c’est leur grand truc les pétards, ça pète en permanence de partout… Mais attention, c’est pas du petit pétard, on aurait dit des coups de feu au début, c’est assez impressionnant.

Puis nous avons eu tellement de succès que ça en est devenu pénible. Raoul, un petit du coin, est tombé amoureux de Johanne qui a quand même eu droit à deux cadeaux (une jolie boîte décorée artisanalement remplie de bonbons et un stylo magique pour écrire des mots secrets…). Il lui a aussi proposé d'aller faire péter des pétards... Le problème, c’est qu’il venait sonner à l’appart jusqu’à 6 fois par jour ! Il nous faisait rencontrer ses copains aussi… Enfin, tout ça s’est calmé et depuis notre retour du Rajasthan, nous n’avons pas eu de nouvelles de Raoul (au grand désespoir de Johanne évidemment), l’école a dû reprendre en fait...

Sinon, maintenant, on peut discuter avec le laitier chez qui on va acheter notre yogourt frais tous les matins quand on a le temps ou notre lassi (espèce de Yop artisanal très bon), les livreurs connaissent notre adresse par cœur, le garde de l’immeuble nous dit même bonjour de temps en temps ! Nicolas a même testé le coiffeur d’en face et a encore eu droit a un massage musclé. Le plus dur reste de se faire comprendre dans ces cas là, mais bon, on trouve toujours quelqu’un qui baragouine 4 mots d’anglais. Le plus drôle reste quand même le livreur de Pizza Hut qui insiste pour nous déposer des CD pour qu’on lui grave des films… Il veut faire ami-ami lui aussi…

On ne gardera a priori pas de connaissances de quartier mais ce qui est marrant c’est qu’on se sent vraiment chez nous maintenant quand on rentre dans notre résidence entourée de bidonvilles. Ca nous avait semblé tellement hors du temps et complètement incroyable comme endroit il n’y a même pas deux mois quand nous avons visité !

Notre immeuble