Notre résidence, au fond à droite. Nicolas était juste sorti prendre quelques photos du quartier, évidemment, ce n'est pas passé inaperçu...

Au début, nous paraissions vraiment extraterrestres ici. On nous toisait allègrement du matin au soir. Les enfants ont été les premiers à faire les premiers pas vers nous. D’abord, il s’amusaient à nous imiter en train de danser sur « notre musique » depuis le toit du bidonville d’en face. Ils sont fous de cerf-volant ici alors ils passent beaucoup de temps sur les toits à en faire. On a juste eu un peu peur quand ils ont commencé à nous lancer des pétards jusque dans le couloir. Mais bon, en fait, pour Diwali, c’est leur grand truc les pétards, ça pète en permanence de partout… Mais attention, c’est pas du petit pétard, on aurait dit des coups de feu au début, c’est assez impressionnant.

Puis nous avons eu tellement de succès que ça en est devenu pénible. Raoul, un petit du coin, est tombé amoureux de Johanne qui a quand même eu droit à deux cadeaux (une jolie boîte décorée artisanalement remplie de bonbons et un stylo magique pour écrire des mots secrets…). Il lui a aussi proposé d'aller faire péter des pétards... Le problème, c’est qu’il venait sonner à l’appart jusqu’à 6 fois par jour ! Il nous faisait rencontrer ses copains aussi… Enfin, tout ça s’est calmé et depuis notre retour du Rajasthan, nous n’avons pas eu de nouvelles de Raoul (au grand désespoir de Johanne évidemment), l’école a dû reprendre en fait...

Sinon, maintenant, on peut discuter avec le laitier chez qui on va acheter notre yogourt frais tous les matins quand on a le temps ou notre lassi (espèce de Yop artisanal très bon), les livreurs connaissent notre adresse par cœur, le garde de l’immeuble nous dit même bonjour de temps en temps ! Nicolas a même testé le coiffeur d’en face et a encore eu droit a un massage musclé. Le plus dur reste de se faire comprendre dans ces cas là, mais bon, on trouve toujours quelqu’un qui baragouine 4 mots d’anglais. Le plus drôle reste quand même le livreur de Pizza Hut qui insiste pour nous déposer des CD pour qu’on lui grave des films… Il veut faire ami-ami lui aussi…

On ne gardera a priori pas de connaissances de quartier mais ce qui est marrant c’est qu’on se sent vraiment chez nous maintenant quand on rentre dans notre résidence entourée de bidonvilles. Ca nous avait semblé tellement hors du temps et complètement incroyable comme endroit il n’y a même pas deux mois quand nous avons visité !

Notre immeuble