Calcuta (désormais officiellement appelée Kolkata) est une ville de folie. Dès que l'on arrive c'est... différent! Différent de Bombay, de Delhi ou autre. Les bus : cabossés et dont le capot est souvent supprimé pour faire face à la chaleur. Ils sont conduits par des pilotes assistés d'un copilote qui donne des coups dans la carlingue de l'engin pour signaler sa présence aux autres conducteurs (ou pilotes). Et en déambulant on tombe aussi sur des bus rouges, à deux étages, Anglais? à la différence que ce sont des semi-remorques!!! Par la même occasion le contrôleur crie le nom des stations désservies pour informer les usagers qui souhaiteraient eux aussi faire un tour de manège! Attention, on ne se moque pas du client! Dès le début les sensations sont garanties : le bus s'arrête à peine pour la montée. A l'interieur le sol est en bois. MAIS il y quand même des sièges "ladies" ah oui alors! Le contrôleur est toujours à son poste c'est à dire sur la marche de montée-descente du bus avec une décontraction déconcertante malgré les à-coups (vous savez; cette marche sur laquelle vous ne pourriez vous tenir sans vous empêcher de regarder défiler la croûte bitumée, imaginant des tâches de votre hémoglobine la recouvrant...). Le contrôleur est également celui qui vous vend les tickets qui sont en fait des morceaux de papier de magazines sur lesquels un Laspalès dans son bureau poussiéreux a donné un coup de tampon encreur! Je ne dois pas être loin de la réalité car, au détour d'une allette (petite allée) d'un marché j'ai vu un type dans une "imprimerie" qui tamponait une à une; à vitesse mécanique des centaines de feuilles officielles. Non je n'éxagère pas! Il en va de même pour les registres de factures de caisse. Je suis certain que les pointillés pour détacher les feuilles du livret sont faits au poinçon et à la main, à en juger par le tracé aléatoire des lignes... Fermons la parenthèse et revenons à Kolkata. Dans la rue, les petites boutiques minuscules et sombres s'alignent (minuscule ça peut vouloir dire par exemple 1 mètre de largeur, 1 mètre de profondeur et environ 80cm de hauteur pour certains vendeur de bettel ou de chaï). Et puis la nourriture de trottoir est encore plus omniprésente qu'à Bombay. Le lassi et le chaï sont servis quasi uniquement dans des tasses en terre que l'on jette ensuite sur le trottoir ou la chaussée. Et voici, un vendeur d'eau citronnée glacée ambulant. Il se promène en ce moment dans le marché au fleurs... En parlant de marché aux fleurs voici un marchand...

Ah oui, et puis il y a le tramway cabossé, qui roule sur des rails qui, je pensais, étaient désaffectées! et puis il y a la corde qui traîne derrière et qui permet de replacer le bras au câble électrique d'alimentation (au cas ou la vitesse fulgurante de ces bolides serait à l'origine d'un "décablement" a la sortie d'un virage. Ah! et détail important, le flanc des trams arbore ambitieusement l'inscription "un jour je grandirai pour devenir un métro!".

Calcutta c'est une ville chaude (37-40 degrés celsius!) et puis immense. Il y a aussi un peu partout des tuyaux (pirates?) qui sortent du sol et qui libèrent un jet d'eau continu grâce auquel les gens se lavent,font leur lessive et, peut-être bien aussi, puisent l'eau du thé... Il y a aussi le marché avec les vendeurs d'oeufs et de poissons mais pour ça j'attendrai de pouvoir ajouter des photos. Chers amis c'est tout pour aujourd'hui.

Ah dernier détail.. Calcutta est une ville communiste et au détour d'une rue on peut tomber nez à nez avec certains personnages inattendus...