bOOmbay !!

jeudi 24 mai 2007

Darjeeling II

Bonjour a tous!! Finalement pas de trek! Ohhhhhh.... Non, pas ohhhh; AHHHHH!! Eh oui car il y a eu bien mieux qu'un trek! Ah bon mais quoi donc vous demandez vous??? Bonne question. Alors voici : Apres m'etre renseigne pour le trek a l'office de tourisme j'ai rencontre un gars qui y travaille de temps en temps et qui me dit : "si tu veux tu peux venir dans le village de mon grand pere, il travaille dans une platnatation de the". Je lui repond ok mais apres mon trek. Du coup il ne fait faire un tour de Darjeeling. Au petit matin suivant je me rend donc pour prendre ma jeep qui me conduira au debut du trek. Apres une attente de plus d'une heure pour la jeep se remplisse et donc parte je decide d'annuler le trek pour ce jour. En plus le temps est couvert depuis trois jours. Par ailleurs, je m'apercois que j'ai pris un sac beaucoup trop lourd!! Ainsi donc contacte-je Sanjok pour aller avec lui chez son grand pere. Ne pouvant le joindre de la journee et de la soiree je decide de partir le lendemain matin pour le Sikkim. Et au matin de quitter Darjeeling pour le Sikkim je le vois arriver avec son cousin a mon hotel, il me dit "c'est bon". Ok on part! Nous prenons une jeep pour faire les 8 premiers kilometres puis faisons les 10 km restants a pied soit 2h30 de trajet soit ce que le cousin fait tous les matins et tous les soirs pour aller et revenir de l'ecole! Pendant le trajet, je me questionne, je rumine, pourquoi m'invite t il comme ca, qu'est ce qu'il veut de moi? En bon occidental que je suis je ne peux pas comprendre que c'est juste pour l'amitie! Sur le bord de la route ils me montrent quelques racines et plantes a manger. Ils me montrent des sangsues qui effraient tant les trekkeurs. Nous arrivons donc au village : envrion 300 habitants (mais plutot 100 dans leur coin du village). En fait l'usine de production de the est fermee mais les plantations sont toujours la. Ainsi donc le jopur nous partons marcher pendant plusieurs heures parmis les pieds de the parfois sur des pentes abruptes. Les femmes s'occupent de recolter pendant que les hommes plantent de nouveaux plants. Le soir on discute, on fait des photos par dizaines. Et puis toujours cette eternelle obsession, cette question qui les hante: "tu te souviendras de nous?". L'heure du diner arrive, ils m'apportent sabzi, chapatis, riz en quantite et... me regardent manger! On me ressert. Impossible de refuser. Deux diners a suivre... Nous allons de maisons en maisons, les thes qui s'enchainent. C'est l'hospitalite indienne. Nous echangeons nos adresses. En rentrant, c'est promis, je leur envoie les photos. Et l'annee prochaine, reviens en famille s'il te plait. Les indiens sont tellements accueillants. Peut etre sommes nous un peu trop rationnels pour comprendre en Europe.

dimanche 20 mai 2007

Darjeeling I

Apres un petit train de nuit depuis Calcuta, me voila a 84 km de Darjeeling! De la il faut prendre le toy train pendant 8h (un train qui zigzague avec la route tout le long du chemin et qui est si petit qu'on peut en monter et descendre en route) ou une jeep collective 3h30, ce que j'ai choisi. Tout le long du chemin on peut lire des inscriptions du style "donnez votre de sang dans des banques de sang pas sur la route", "Si vous etes marie divorce d'avec la vitesse", "la vie est un cadeau de Dieu, protegez la" etc etc etc. Plus on monte plus la temperature devient agreable pour un Normand-Breton... Pour l'instant le temps est couvert et il pleut un peu mais je ne desespere pas de faire mon trekking!! D'ailleurs je pars demain matin. L'hotel est un peu frisquet, pour la douche c'est tres simple, il suffit de demander environ 5 minute en avance son seau d'eau chaude (salle de bain dans la chambre s'il vous plait!).

samedi 19 mai 2007

CALCUTA

Calcuta (désormais officiellement appelée Kolkata) est une ville de folie. Dès que l'on arrive c'est... différent! Différent de Bombay, de Delhi ou autre. Les bus : cabossés et dont le capot est souvent supprimé pour faire face à la chaleur. Ils sont conduits par des pilotes assistés d'un copilote qui donne des coups dans la carlingue de l'engin pour signaler sa présence aux autres conducteurs (ou pilotes). Et en déambulant on tombe aussi sur des bus rouges, à deux étages, Anglais? à la différence que ce sont des semi-remorques!!! Par la même occasion le contrôleur crie le nom des stations désservies pour informer les usagers qui souhaiteraient eux aussi faire un tour de manège! Attention, on ne se moque pas du client! Dès le début les sensations sont garanties : le bus s'arrête à peine pour la montée. A l'interieur le sol est en bois. MAIS il y quand même des sièges "ladies" ah oui alors! Le contrôleur est toujours à son poste c'est à dire sur la marche de montée-descente du bus avec une décontraction déconcertante malgré les à-coups (vous savez; cette marche sur laquelle vous ne pourriez vous tenir sans vous empêcher de regarder défiler la croûte bitumée, imaginant des tâches de votre hémoglobine la recouvrant...). Le contrôleur est également celui qui vous vend les tickets qui sont en fait des morceaux de papier de magazines sur lesquels un Laspalès dans son bureau poussiéreux a donné un coup de tampon encreur! Je ne dois pas être loin de la réalité car, au détour d'une allette (petite allée) d'un marché j'ai vu un type dans une "imprimerie" qui tamponait une à une; à vitesse mécanique des centaines de feuilles officielles. Non je n'éxagère pas! Il en va de même pour les registres de factures de caisse. Je suis certain que les pointillés pour détacher les feuilles du livret sont faits au poinçon et à la main, à en juger par le tracé aléatoire des lignes... Fermons la parenthèse et revenons à Kolkata. Dans la rue, les petites boutiques minuscules et sombres s'alignent (minuscule ça peut vouloir dire par exemple 1 mètre de largeur, 1 mètre de profondeur et environ 80cm de hauteur pour certains vendeur de bettel ou de chaï). Et puis la nourriture de trottoir est encore plus omniprésente qu'à Bombay. Le lassi et le chaï sont servis quasi uniquement dans des tasses en terre que l'on jette ensuite sur le trottoir ou la chaussée. Et voici, un vendeur d'eau citronnée glacée ambulant. Il se promène en ce moment dans le marché au fleurs... En parlant de marché aux fleurs voici un marchand...

Ah oui, et puis il y a le tramway cabossé, qui roule sur des rails qui, je pensais, étaient désaffectées! et puis il y a la corde qui traîne derrière et qui permet de replacer le bras au câble électrique d'alimentation (au cas ou la vitesse fulgurante de ces bolides serait à l'origine d'un "décablement" a la sortie d'un virage. Ah! et détail important, le flanc des trams arbore ambitieusement l'inscription "un jour je grandirai pour devenir un métro!".

Calcutta c'est une ville chaude (37-40 degrés celsius!) et puis immense. Il y a aussi un peu partout des tuyaux (pirates?) qui sortent du sol et qui libèrent un jet d'eau continu grâce auquel les gens se lavent,font leur lessive et, peut-être bien aussi, puisent l'eau du thé... Il y a aussi le marché avec les vendeurs d'oeufs et de poissons mais pour ça j'attendrai de pouvoir ajouter des photos. Chers amis c'est tout pour aujourd'hui.

Ah dernier détail.. Calcutta est une ville communiste et au détour d'une rue on peut tomber nez à nez avec certains personnages inattendus...

samedi 5 mai 2007

Bidonville

Le bidonville! Un mot pour nous en France, mais concrêtement qu'est-ce que c'est? Ici pas de photo, juste une image de la réalité. Il y a les quelques "maisons" en bâche, tôle et planches sur le bord de la route. A l'intérieur des pots, de la vaisselle, des icônes de divinités. Une femme est couchée sur la chaussée avec sa petite fille devant leur "propriété". A côté il y a un coiffeur, dans la rue; plus loin un type qui casse des bouts de faïence et de verre en plus petits morceaux. Un autre écrase des cannettes métalliques à coups de marteau. Celles-ci ont peut-être été récoltées par un enfant. Tiens, en voilà un justement, il doit avoir 5 ans. Il transporte des petites bouteilles en verre dans ce qui fût l'emballage plastique d'un pain de mie. Ici les déchets font vivre tant de gens. J'ai changé mes habitudes; jamais je ne compresse une bouteille plastique avant de la jeter. Il y a aussi un forgeron. A même me sol, il fabrique des burins sur une enclume de fortune. Son assistant tourne la manivelle du petit souffleur qui alimente en air l'âtre de son four formé de trois ou quatre briques. Des enfants, ceux qui sont assez grands, jouent au cricket. (D'ailleurs, à ce propos, si vous voulez créer une révolution en Inde c'est simple, il suffit d'interdire le ciment qui lie les éléments de la société ensemble : le cricket!)

Entrons maintenant à l'intérieur d'un bidonville à proprement parler car nous étions jusque là dans une rue "classique" où se sont installés quelques barraques, juste en face de quelques bijouteries! Entrons dans un bidon - ville. Une petite ruelle part depuis une grande artère. C'est l'entrée. Dès le début c'est... différent. Il y a des chèvres; c'est plus étroit; il y a des bruits qui se mélangent maius ce ne sont plus ceux des klaxons. Au fur et à mesure que l'on s'enfonce à l'intérieur, la route change de dimension. D'abord réalité-bitumée, puis anecdote-cailouteuse, souvenir-poussiéreux et enfin imaginaire-boueuse. On a l'impression d'un labyrinthe et pourtant il n'y a pas 36 chemins. Maintenant les chèvres et les boucs sont partout. Les chiens aussi. C'est un grand mélange. Il y a un boucher et ses trois ou quatre morceaux de viande suspendus qui en attendant d'être vendus font le bonheur des mouches. Le coiffeur, le "répareur" de... tout sans doute, le boulanger, un vendeur de gadgets et quincaillerie ambulant. Bref, c'est un alignement sinueux de minuscules boutiques, ateliers d'artisans, vendeurs en rang serrés. Il y a aussi un atelier de peinture. Au pistolet avec un mouchoir-de-protection-homologué en guise de masque, des travailleurs repeignent une voiture.Dans un bidonville tout le monde est actif. La surpopulation est encore plus oppressante. Est-ce parce que tous sont dehors puisque l'intérieur est trop étroit ou parce qu'ils sont effectivement plus nombreux? Et puis on retrouve des jeux qui ont disparus chez nous : la course de pneu apprivoisé par les petits coups précis d'un bâton qui prolonge le bras d'un enfant; la toupie propulsée par une ficelle tirée d'un coup sec puis que l'on enroule soigneusement avant de relancer. Il y a aussi le cours d'eau, la petite rivière. Certains osent ils y faire leur lessive? En tout cas l'eau y est noire et couverte de détritus, de plastique, qui forment une sorte d'écume épaisse, de croute.

Et puis, on voit une moto; puis deux. Une école. Une voiture qui roule. A 200 mètre un bâtiment flambant neuf. Ca y est; c'est la sortie du bidonville. C'est la sortie d'un monde vers un autre. On vit dans un monde physique unique mais presque dans des dimensions parallèles, des réalités différentes qui existent en même temps. Où est l'unité? Même espèce, même degré d'évolution mais des vies si différentes.

ON RECHERCHE!

Voici ce que l'on pouvait lire en première page du Mumbai Mirror du 3 Mai :

Pour les non Anglophonesvoici la traduction :

On recherche : "Morts, et surtout pas vivant! les rats de Bombay. Récompense par rat : 5 roupees."

"BMC (c'est la ville quoi!) offre aux Mumbaikars 5 roupees pour chaque rat qu'ils tuent. Il y a 9 crores de rats (c'est à dire 9x10 millions!) (que nous aurions tout aussi bien pu traduire par "y'en a une sacrée belle pelletée non d'une pipe"). Ce qui nous fait donc un petit pactole de 45 crores (450 millions) de roupees à saisir chers amis."

C'est une traduction pas tout à fait littérale. Mais l'idée y est.

On nous précise également que cette prime remplace celle de 50 paisa (une demi roupee) jusqu'alors en vigueur. Pour toucher sa récompense, le chasseur doit se rendre dans un bureau municipal de son quartier et présenter son trophé! A ceci, est ajouté (car ils ont pensé à toutes les éventualités) : si dans votre motivation à utiliser le bâton ou le caillou de chasse, vous avez réduit le corps de l'odieuse créature en une bouillie telle, qu'elle est plus assimilable à un rat, alors apportez la queue, ça nous suffit!

Ils ne précisent pas si il faut obligatoirement être humain pour toucher sa récompense. En effet, les corbeaux font concurrence. Parfois on les voit se disputant un intestin. Après le petit déjeuner je vous assure que c'est charmant, surtout quand l'un d'entre eux s'envole, la marchandise au bec et vous passe à quelques centimètres au dessus de la tête. Enfin, bref c'est aussi ça les joies de l'Inde.

Tiens! pendant que je vous tiens, parlons des crores et des lakhs. En Inde, on présente les chiffres de manière un peu curieuse. Les chiffres d'un nombre sont regroupés par trois et par deux en même temps!!! Exemple : voilà comment on écrit cent mille : 1,00,000 soit : un lakh. On ne dit pas cent mille ou deux cent mille mais 1 lakh, 2 lakhs etc. De même nous avons les crores qui représentent des dizaines de millions. Ainsi 1 crore = 10,000,000 etc. A noter pour l'anecdote que Sha Rukh Khan à remplacé Big B (Amitabh Bachchan) pour animer "crores pati" (qui veut gagner des millions).