bOOmbay !!

mardi 8 janvier 2008

L'Inde ne nous quitte pas...

Bon voilà, encore une illustration de plus du fait que quand on part en Inde, on ne lâche plus, un bon copain à nous, Franck (qu'on a certainement trop saoulé avec nos histoire indiennes) part lui aussi à la découverte de ce pays incroyable aujourd'hui! Il a bien sûr prévu un blog pour nous relater ses aventures, vous le trouverez à l'adresse suivante: francky913.blogspot.com. On lui souhaite bien entendu un très bon voyage, et il va en profiter en plus, vu qu'il y est pour 3 mois juste en touriste! de quoi nous replonger encore là-bas.


Sinon dans un autre ordre d'idées, on a regardé hier "Salaam Bombay" en DVD (acheté vers La Chapelle à Paris) et on vous le conseille vraiment. Bon ce n'est pas un film très réjouissant sur l'Inde et Bombay, mais c'est terriblement efficace et réaliste. Pour vous faire le pitch rapidement, on suit un enfant des rues parmis d'autres tenter de survivre dans Bombay au milieu des prostitués etc...pas réjouissant je vous disais. Ce qui est vraiment fort, c'est que presque tous les acteurs jouent en fait leur propre rôle et la justesse du film s'en ressent forcément. Le film date de 20 ans, pourtant, pour ceux étant allés à Bombay récemment vous ne serez franchement pas dépaysés ! Voilà, bref, on ne parle pas là d'un bollywood, ce film est surtout destiné aux occidentaux, la réalisatrice avait d'ailleurs gagné un prix à Cannes et enseigne maintenant à Columbia à NY (+ d'infos sur le film sur wikipedia).

mardi 18 décembre 2007

Un groupe Facebook pour se retrouver!


Voilà, vu les commentaires qui sont arrivés sur le blog alors que je pensais qu'il était mort et les échanges avant/pendant/après entre étudiants partis à NMIMS, je me suis dit qu'on avait pas mal de choses à partager ensemble et que ce serait sympa de le faire de la plus actuelle des manières...un groupe Facebook bien sûr!
Donc voilà, je l'ai créé, je n'y ai pas mis des masses de choses, mais on est déjà 16 dessus, donc si vous passez par là n'hésitez pas à le rejoindre et y poser vos photos/vidéos/commentaires. Et pourquoi pas organiser des repas "back to India" à Paris etc... C'est ici.

jeudi 24 mai 2007

Darjeeling II

Bonjour a tous!! Finalement pas de trek! Ohhhhhh.... Non, pas ohhhh; AHHHHH!! Eh oui car il y a eu bien mieux qu'un trek! Ah bon mais quoi donc vous demandez vous??? Bonne question. Alors voici : Apres m'etre renseigne pour le trek a l'office de tourisme j'ai rencontre un gars qui y travaille de temps en temps et qui me dit : "si tu veux tu peux venir dans le village de mon grand pere, il travaille dans une platnatation de the". Je lui repond ok mais apres mon trek. Du coup il ne fait faire un tour de Darjeeling. Au petit matin suivant je me rend donc pour prendre ma jeep qui me conduira au debut du trek. Apres une attente de plus d'une heure pour la jeep se remplisse et donc parte je decide d'annuler le trek pour ce jour. En plus le temps est couvert depuis trois jours. Par ailleurs, je m'apercois que j'ai pris un sac beaucoup trop lourd!! Ainsi donc contacte-je Sanjok pour aller avec lui chez son grand pere. Ne pouvant le joindre de la journee et de la soiree je decide de partir le lendemain matin pour le Sikkim. Et au matin de quitter Darjeeling pour le Sikkim je le vois arriver avec son cousin a mon hotel, il me dit "c'est bon". Ok on part! Nous prenons une jeep pour faire les 8 premiers kilometres puis faisons les 10 km restants a pied soit 2h30 de trajet soit ce que le cousin fait tous les matins et tous les soirs pour aller et revenir de l'ecole! Pendant le trajet, je me questionne, je rumine, pourquoi m'invite t il comme ca, qu'est ce qu'il veut de moi? En bon occidental que je suis je ne peux pas comprendre que c'est juste pour l'amitie! Sur le bord de la route ils me montrent quelques racines et plantes a manger. Ils me montrent des sangsues qui effraient tant les trekkeurs. Nous arrivons donc au village : envrion 300 habitants (mais plutot 100 dans leur coin du village). En fait l'usine de production de the est fermee mais les plantations sont toujours la. Ainsi donc le jopur nous partons marcher pendant plusieurs heures parmis les pieds de the parfois sur des pentes abruptes. Les femmes s'occupent de recolter pendant que les hommes plantent de nouveaux plants. Le soir on discute, on fait des photos par dizaines. Et puis toujours cette eternelle obsession, cette question qui les hante: "tu te souviendras de nous?". L'heure du diner arrive, ils m'apportent sabzi, chapatis, riz en quantite et... me regardent manger! On me ressert. Impossible de refuser. Deux diners a suivre... Nous allons de maisons en maisons, les thes qui s'enchainent. C'est l'hospitalite indienne. Nous echangeons nos adresses. En rentrant, c'est promis, je leur envoie les photos. Et l'annee prochaine, reviens en famille s'il te plait. Les indiens sont tellements accueillants. Peut etre sommes nous un peu trop rationnels pour comprendre en Europe.

dimanche 20 mai 2007

Darjeeling I

Apres un petit train de nuit depuis Calcuta, me voila a 84 km de Darjeeling! De la il faut prendre le toy train pendant 8h (un train qui zigzague avec la route tout le long du chemin et qui est si petit qu'on peut en monter et descendre en route) ou une jeep collective 3h30, ce que j'ai choisi. Tout le long du chemin on peut lire des inscriptions du style "donnez votre de sang dans des banques de sang pas sur la route", "Si vous etes marie divorce d'avec la vitesse", "la vie est un cadeau de Dieu, protegez la" etc etc etc. Plus on monte plus la temperature devient agreable pour un Normand-Breton... Pour l'instant le temps est couvert et il pleut un peu mais je ne desespere pas de faire mon trekking!! D'ailleurs je pars demain matin. L'hotel est un peu frisquet, pour la douche c'est tres simple, il suffit de demander environ 5 minute en avance son seau d'eau chaude (salle de bain dans la chambre s'il vous plait!).

samedi 19 mai 2007

CALCUTA

Calcuta (désormais officiellement appelée Kolkata) est une ville de folie. Dès que l'on arrive c'est... différent! Différent de Bombay, de Delhi ou autre. Les bus : cabossés et dont le capot est souvent supprimé pour faire face à la chaleur. Ils sont conduits par des pilotes assistés d'un copilote qui donne des coups dans la carlingue de l'engin pour signaler sa présence aux autres conducteurs (ou pilotes). Et en déambulant on tombe aussi sur des bus rouges, à deux étages, Anglais? à la différence que ce sont des semi-remorques!!! Par la même occasion le contrôleur crie le nom des stations désservies pour informer les usagers qui souhaiteraient eux aussi faire un tour de manège! Attention, on ne se moque pas du client! Dès le début les sensations sont garanties : le bus s'arrête à peine pour la montée. A l'interieur le sol est en bois. MAIS il y quand même des sièges "ladies" ah oui alors! Le contrôleur est toujours à son poste c'est à dire sur la marche de montée-descente du bus avec une décontraction déconcertante malgré les à-coups (vous savez; cette marche sur laquelle vous ne pourriez vous tenir sans vous empêcher de regarder défiler la croûte bitumée, imaginant des tâches de votre hémoglobine la recouvrant...). Le contrôleur est également celui qui vous vend les tickets qui sont en fait des morceaux de papier de magazines sur lesquels un Laspalès dans son bureau poussiéreux a donné un coup de tampon encreur! Je ne dois pas être loin de la réalité car, au détour d'une allette (petite allée) d'un marché j'ai vu un type dans une "imprimerie" qui tamponait une à une; à vitesse mécanique des centaines de feuilles officielles. Non je n'éxagère pas! Il en va de même pour les registres de factures de caisse. Je suis certain que les pointillés pour détacher les feuilles du livret sont faits au poinçon et à la main, à en juger par le tracé aléatoire des lignes... Fermons la parenthèse et revenons à Kolkata. Dans la rue, les petites boutiques minuscules et sombres s'alignent (minuscule ça peut vouloir dire par exemple 1 mètre de largeur, 1 mètre de profondeur et environ 80cm de hauteur pour certains vendeur de bettel ou de chaï). Et puis la nourriture de trottoir est encore plus omniprésente qu'à Bombay. Le lassi et le chaï sont servis quasi uniquement dans des tasses en terre que l'on jette ensuite sur le trottoir ou la chaussée. Et voici, un vendeur d'eau citronnée glacée ambulant. Il se promène en ce moment dans le marché au fleurs... En parlant de marché aux fleurs voici un marchand...

Ah oui, et puis il y a le tramway cabossé, qui roule sur des rails qui, je pensais, étaient désaffectées! et puis il y a la corde qui traîne derrière et qui permet de replacer le bras au câble électrique d'alimentation (au cas ou la vitesse fulgurante de ces bolides serait à l'origine d'un "décablement" a la sortie d'un virage. Ah! et détail important, le flanc des trams arbore ambitieusement l'inscription "un jour je grandirai pour devenir un métro!".

Calcutta c'est une ville chaude (37-40 degrés celsius!) et puis immense. Il y a aussi un peu partout des tuyaux (pirates?) qui sortent du sol et qui libèrent un jet d'eau continu grâce auquel les gens se lavent,font leur lessive et, peut-être bien aussi, puisent l'eau du thé... Il y a aussi le marché avec les vendeurs d'oeufs et de poissons mais pour ça j'attendrai de pouvoir ajouter des photos. Chers amis c'est tout pour aujourd'hui.

Ah dernier détail.. Calcutta est une ville communiste et au détour d'une rue on peut tomber nez à nez avec certains personnages inattendus...

samedi 5 mai 2007

Bidonville

Le bidonville! Un mot pour nous en France, mais concrêtement qu'est-ce que c'est? Ici pas de photo, juste une image de la réalité. Il y a les quelques "maisons" en bâche, tôle et planches sur le bord de la route. A l'intérieur des pots, de la vaisselle, des icônes de divinités. Une femme est couchée sur la chaussée avec sa petite fille devant leur "propriété". A côté il y a un coiffeur, dans la rue; plus loin un type qui casse des bouts de faïence et de verre en plus petits morceaux. Un autre écrase des cannettes métalliques à coups de marteau. Celles-ci ont peut-être été récoltées par un enfant. Tiens, en voilà un justement, il doit avoir 5 ans. Il transporte des petites bouteilles en verre dans ce qui fût l'emballage plastique d'un pain de mie. Ici les déchets font vivre tant de gens. J'ai changé mes habitudes; jamais je ne compresse une bouteille plastique avant de la jeter. Il y a aussi un forgeron. A même me sol, il fabrique des burins sur une enclume de fortune. Son assistant tourne la manivelle du petit souffleur qui alimente en air l'âtre de son four formé de trois ou quatre briques. Des enfants, ceux qui sont assez grands, jouent au cricket. (D'ailleurs, à ce propos, si vous voulez créer une révolution en Inde c'est simple, il suffit d'interdire le ciment qui lie les éléments de la société ensemble : le cricket!)

Entrons maintenant à l'intérieur d'un bidonville à proprement parler car nous étions jusque là dans une rue "classique" où se sont installés quelques barraques, juste en face de quelques bijouteries! Entrons dans un bidon - ville. Une petite ruelle part depuis une grande artère. C'est l'entrée. Dès le début c'est... différent. Il y a des chèvres; c'est plus étroit; il y a des bruits qui se mélangent maius ce ne sont plus ceux des klaxons. Au fur et à mesure que l'on s'enfonce à l'intérieur, la route change de dimension. D'abord réalité-bitumée, puis anecdote-cailouteuse, souvenir-poussiéreux et enfin imaginaire-boueuse. On a l'impression d'un labyrinthe et pourtant il n'y a pas 36 chemins. Maintenant les chèvres et les boucs sont partout. Les chiens aussi. C'est un grand mélange. Il y a un boucher et ses trois ou quatre morceaux de viande suspendus qui en attendant d'être vendus font le bonheur des mouches. Le coiffeur, le "répareur" de... tout sans doute, le boulanger, un vendeur de gadgets et quincaillerie ambulant. Bref, c'est un alignement sinueux de minuscules boutiques, ateliers d'artisans, vendeurs en rang serrés. Il y a aussi un atelier de peinture. Au pistolet avec un mouchoir-de-protection-homologué en guise de masque, des travailleurs repeignent une voiture.Dans un bidonville tout le monde est actif. La surpopulation est encore plus oppressante. Est-ce parce que tous sont dehors puisque l'intérieur est trop étroit ou parce qu'ils sont effectivement plus nombreux? Et puis on retrouve des jeux qui ont disparus chez nous : la course de pneu apprivoisé par les petits coups précis d'un bâton qui prolonge le bras d'un enfant; la toupie propulsée par une ficelle tirée d'un coup sec puis que l'on enroule soigneusement avant de relancer. Il y a aussi le cours d'eau, la petite rivière. Certains osent ils y faire leur lessive? En tout cas l'eau y est noire et couverte de détritus, de plastique, qui forment une sorte d'écume épaisse, de croute.

Et puis, on voit une moto; puis deux. Une école. Une voiture qui roule. A 200 mètre un bâtiment flambant neuf. Ca y est; c'est la sortie du bidonville. C'est la sortie d'un monde vers un autre. On vit dans un monde physique unique mais presque dans des dimensions parallèles, des réalités différentes qui existent en même temps. Où est l'unité? Même espèce, même degré d'évolution mais des vies si différentes.

ON RECHERCHE!

Voici ce que l'on pouvait lire en première page du Mumbai Mirror du 3 Mai :

Pour les non Anglophonesvoici la traduction :

On recherche : "Morts, et surtout pas vivant! les rats de Bombay. Récompense par rat : 5 roupees."

"BMC (c'est la ville quoi!) offre aux Mumbaikars 5 roupees pour chaque rat qu'ils tuent. Il y a 9 crores de rats (c'est à dire 9x10 millions!) (que nous aurions tout aussi bien pu traduire par "y'en a une sacrée belle pelletée non d'une pipe"). Ce qui nous fait donc un petit pactole de 45 crores (450 millions) de roupees à saisir chers amis."

C'est une traduction pas tout à fait littérale. Mais l'idée y est.

On nous précise également que cette prime remplace celle de 50 paisa (une demi roupee) jusqu'alors en vigueur. Pour toucher sa récompense, le chasseur doit se rendre dans un bureau municipal de son quartier et présenter son trophé! A ceci, est ajouté (car ils ont pensé à toutes les éventualités) : si dans votre motivation à utiliser le bâton ou le caillou de chasse, vous avez réduit le corps de l'odieuse créature en une bouillie telle, qu'elle est plus assimilable à un rat, alors apportez la queue, ça nous suffit!

Ils ne précisent pas si il faut obligatoirement être humain pour toucher sa récompense. En effet, les corbeaux font concurrence. Parfois on les voit se disputant un intestin. Après le petit déjeuner je vous assure que c'est charmant, surtout quand l'un d'entre eux s'envole, la marchandise au bec et vous passe à quelques centimètres au dessus de la tête. Enfin, bref c'est aussi ça les joies de l'Inde.

Tiens! pendant que je vous tiens, parlons des crores et des lakhs. En Inde, on présente les chiffres de manière un peu curieuse. Les chiffres d'un nombre sont regroupés par trois et par deux en même temps!!! Exemple : voilà comment on écrit cent mille : 1,00,000 soit : un lakh. On ne dit pas cent mille ou deux cent mille mais 1 lakh, 2 lakhs etc. De même nous avons les crores qui représentent des dizaines de millions. Ainsi 1 crore = 10,000,000 etc. A noter pour l'anecdote que Sha Rukh Khan à remplacé Big B (Amitabh Bachchan) pour animer "crores pati" (qui veut gagner des millions).

lundi 30 avril 2007

festivals et constructions

Comme je vous l'ai dit dans le dernier article, pour célébrer les nombreux festivals tout au long de l'année les Indiens construisent des constructions temporaires. Voici deux exemples pour avoir une idée plus précise de ce dont on parle!

La photo que vous pouvez voir là montre une façade qui a été construite devant le temple Iskcon pour moins d'une semaine à l'occasion de l'anniversaire de Lord Krishna. Vous ne le voyez pas sur la photo mais derrière cette façade il y a une allée d'environ 4 mètres de large et peut-être 50 mètre de long. Et bien pour l'occasion, ils l'ont entièrement recouverte d'un toit plastique côté extérieur puisque c'est pendant la mousson et côté intérieur tissu, genre plafond capitonné. Mais toutes ces constructions ont une structure secrète : le bambou!

Et ce qui suit c'est une scène qui s'est montée en l'espace d'une nuit. Imaginez vous êtes réveillé un matin par la musique à tue tête dans la rue. Vous descendez pour voir et bing! D'ailleurs c'est assez amusant de voir régulièrement des statues qui font des ballades de camion pour aller d'un festival à un autre. D'ailleurs juste à côté de l'école il y a un loueur de matériel. Ainsi tous les jours ou presque on peut voir des camions se décharger ou charger de colonnes, de structures métalliques, de statues etc. Cette scène est pour je ne sais quel festival. D'ailleurs les Indiens ne savent souvent pas pourquoi il y a tel ou tel construction tellement il y en a. Et puis attention! C'est que les statues bougent en plus. Ah ben oui on ne plaisante pas. Par contre je me demande ce que font les deux genres de vikings de chaque côté...

Mais les structures en bambous apparaissent aussi pendant la mousson pour recouvrir les terrasses des restaurant, ou des parkings de malls!

Et maintenant c'est l'heure de jouer : quel est le nom de ce dieu au milieu de la scène qui porte un trident?

dimanche 29 avril 2007

Ganpati

GANPATI c'est la fpête de Ganesh le Dieu à tête d'éléphant. En Inde il y a toujours une fête, un festival! Il y a toujours quelquechose à célébrer quelque part! Et pour cela les Indiens construisent des portiques parfois géants, des scènes dans la rue, il mettent des lumières etc. Il se passe toujours quelque chose. Eux même ne savent pas toujours de quoi il s'agit! C'est bien simple il célèbre les fêtes de toutes les religions! Revenons à notre éléphant. Ganpati c'est l'une des fêtes hindou les plus importantes. Elle est célébrée dans une grande partie du pays mais prend une ampleur assez impressionante à Bombay. Elle a lieu pendant environ une semaine vers fin Août début Septembre (ça varie en fonction du calendrier hindou solaire-lunaire). Alors là vous vous posez une question et c'est bien normal : "mais! concrêtement Ganpati c'est quoi???" Bonne question je vous remercie de l'avoir posée. Pendant Ganpati on immerge dans l'eau des statues de Ganesh. Commençons pas le commencement : la fabrication des statues. C'est une étape de taille puisqu'il s'agit de fournir des statues à toutes les familles ou immeubles ou regroupement d'habitation. Tout groupe doit immerger son Ganesh. Avec près de 18 000 000 d'habitants et une densité de 29 000 au km² il faut produire à Bomaby!!! Ainsi donc des ateliers temporaires se montent en Août pour préparer l'affaire! (Au passage j'en profite pour signaler qu'en ce moment des magasins temporaires de mangues se sont montés un peu partout avec la saison du roi des fruits commençant). On fabrique donc des millier, des millions de statues en platre de toutes les tailles (en fonction de la bourse) et divinement peintes et décorées à la main. En 2006 la mode était aux bijoux. Ainsi donc les statues était parées de dizaines de pierres en plastique ou en verre collée à la pince à épilée une à une! Décidemment il ne reculent devant rien ces Indiens! Anecdote amusante, des Japonais ont voulu faire du business en fabriquant de millier de statues pas chères qui inonderaient le marché! Maleuheureusement pour eux, ils ont oublié que la religion Hindou est asses compliquée. Ils ont construit leur statues avec la trompe tournée vers la gauche plutôt que vers la droite. Lorsqu'elle est tournée vers la gauche il faut faire des prières beaucoup plus longues! Personnes n'a donc acheté ces statues. L'affaire est tombée à l'eau si je puis me permettre...

Arrive ensuite le début de la fête! Pendant plusieurs jours, me soir. Les gens vont à la plage avec leur Ganesh. Alors attention, on ne fait pas ça n'importe comment. On y va en procession. Ce sont donc des cortèges pour les statues qui s'étendent dans les rues avec musique à tue tête (des batteries et claviers sont montés sur les charrette qui servent normalement à vendre des légumes), danseurs en tête et pétards à tout va. Ces cortèges créent quelques embouteillages mais ceci est secondaire. (Je me suis déjà vu bloqué plus de 40 minutes en rickshaw parce qu'il y avait un cortège de mariage et que les gens faisaient exploser des pétards et feux d'artifice dans la rue. Ceci en plein Bombay, la capitale économique du pays... Ah l'Inde... ça ne se raconte pas ça se vit!). Des grands groupes s'élancent donc à l'assault des rue mais aussi des familles. Par exemple le père marchant avec le Ganesh dans les mains, la femme jetant des pétales de fleurset les enfant suivant, le tout jusqu'à la plage. Quand le Ganesh est petit on le prend dans les bras, quand il est un peu plus grand il est transporté dans le coffre de la voiture avec la musique à fond et quand ils sont encore plus gros ce sont des camions qui prennent le relai et il y en a des camions, beaucoup...

Enfin, procède à l'immersion! Après quelques prières et avoir enlevé tous les colliers de fleurs de la statue, des types barbouillés en rouge portent le ganesh jusque dans la mer où il est abandonné sous les "Gampati Bapa - MORIA!!!" de la foule en délire (en gros ça veut dire Ganesh revient vite l'année prochaine). Mais le plus impressionnant à lieu le dernier jour quand les plus grandes statues sont immergées. Ce sont alors des statues de plusieurs mètres de haut qui affluent. Et ils semble que tout Bombay se soit réunit sur la plage qui ne laisse plus paraître un cm² de sable.

En tant qu'étrangers nous avons le droit d'être barbouillés nous aussi!

Et puis, en allant récemment au lac de Powai dans le nord de Bombay (ce qui a été l'occasion de voir un crocodile héhéhé!) je tombe nez à nez avec... Ganesh. Il me regarde, il sort de terre. Il est partout! Ce sont les restes des statues qui sont découverte en même temps que le niveau du lac baisse.

samedi 28 avril 2007

Bimashankar, ou petite leçon pour Indiana Jones.

La scène qui suit se passe en Octobre dernier juste à la fin de la mousson. La nature est encore toute verte et les cascades alimentées. Mathieu, Romain, Bhuwan, Nikhil et Mortez décident d'aller faire un trecking. Nous choisissons Bimashankar à quelques heures de Bombay. Il est prévu qu'arrivés sur place nous marchions 2 heures pour atteindre le sommet de la colline et rentrions à Bombay le soir même. Après 3 ou 4 heures de train nous arrivons dans un village. Là il faut prendre un rickshaw pour ateindre, 10 km plus loin, la base de la montagne à laquelle nous allons nous attaquer. Nous voilà ensardinés à 6 dans un rickshaw en pleine nature. Ce qui arrive quand un rickshaw à moteur de mobylette et prévu pour 4 personnes en transporte 6 c'est que dans une côte il ralentit au point de s'arrêter à plusieurs kilomètres de l'arrivée. Peut importe, le chauffeur ne se laisse pas démonter. Il fixe une cale sous une roue, ouvre le moteur et qui laisse échapper une pièce. Il la regarde avec étonnement. Elle ne semble pas essentielle puisqu'il ne la refixe pas. En revanche, après une analyse rapide, ce Mc Gyver de la mécanique estime qu'il est capable de réparer. Il va donc chercher ses outils : un foulard! Il rentre ses mains équipées dans le moteur et les ressort après 2 minutes le foulard en moins. Il referme le capot! Nous sommes hilares quand il nous dit que c'est repartit. Et pourtant oui, on est repartit!! Nous arrivons au pied de la montagne, là où nous avons prévu de déjeuner. Ce n'est pas un village. Juste trois ou quatre "maisons", deux vaches et quelques poules. Il y a quand même une échoppe où nous nous approvisionnons en biscuits et une autre petite construction qui sera le restaurant. On nous sert donc une soucoupe de pova (genre de riz) et un thé. Voici la salle de restaurant : Nous voici parrés pour l'effort. Dès le début de l'assencion nous éprouvons quelques difficultés à trouver le chemin. Nous sommes en pleine nature et pourtant au cours de la marche nous croiserons quelques personnes, un temple, des buffles se refraichissant dans un trou d'eau, des éleveurs faisant redescendre leurs quelques vaches. Un gars en tongues surgit derrière nous, nous double puis en quelques minutes sera hors de vue. Et dire que nous peinons... Heureusement le destin placera également un petit vieux qui nous fait un chaï! Il est là avec sa casserole. On ne sait pas pourquoi mail il est là, à sa place. (de gauche à droite : Mathieu, Romain, Nikhil, Mortez et devant le petit vieux avec le petit gamin qui préparent le thé)

Ayant prévu de marcher deux heures nous n'avions que 2 ou 3 litres d'eau pour cinq et les biscuits achetés au "village". En fin de compte nous aurons marché 5h30 et les biscuits à peine entamés à cause de la soif. En haut, il y a un tout petit village et un temple. La première chose que nous faisons : boire! Puis nous décidons de rester la nuit ici n'ayant pas le courage de prendre un bus indien de nuit dans la montagne. Nous voilà donc dans une petite chambre, tous les cinq. Avec douche tout de même. Enfin... la douche c'est un petit seau avec de l'eau plus ou moins transparente (plus moins que plus en fait). Si vous voulez bien vous donner la peine d'entrer ... Peu importe. Nous ne nous changeons pas puisque nous n'avions pas prévu... héhéhé. Le lendemain à l'aube nous partons dans le frais et la brume dans un bus "glinguelingant" vers Pune à 3-4 heures de là. Au fait nous avons appris qu'il y avait des léopard, peut être même des tigres dans le coin. Enfin ils nous ont dit qu'ils sortaient la nuit...

Une religion colorée

On ne peut pas parler de l'Inde sans parler de l'Hindouisme. Ici toutes les religions se côtoies. On trouve donc en plus des Hindous, beaucoup de Musulmans, des Sikhs, des Chrétiens, des Parsis, quelques Bouddhistes et quelques Jaïns. Ces religions feront l'objet d'autres articles. Attardons nous sur la principale. Chez les Hindous on compte 30 millions de dieux... Oui vous avez bien lu : 30 000 000!!! Néanmoins, il y a quelques dieux principaux que l’ont retrouve tout le temps : -Ganesh (Son père Shiva lui a tranché la tête par erreur avant de remplacer par celle d’un éléphant. Ce Dieu qui chevauche un rat a quand même 4 à 10 bras… Il porte chance, écarte les obstacle et met fin aux querelles, c’est l’un des dieux favoris des Hindou), -Durga (la Déesse au Lion. Elle est la Déesse suprême, a tous les attributs des autres déesses et dieux et compte 8 à 18 bras aller hop !), -Hanuman (le Dieu à tête de singe, il peut se métamorphoser et changer de taille, voler et en tant que fidèle serviteur de Rama il représente la loyauté, la force, la fidélité. A noter qu’il a quand même soulevé une montagne de son petit doigt), -Krishna (le Dieu à la peau bleue après s’petree fait mordre par un cobra. Avec ses traits humains et son caractère polisson de voleur de beurre quand il était petit il est le plus proche des hommes dans ces caractéristiques), -Shiva (Dieu de la destruction et de la créativité en même temps ! Il chevauche un taureau, s’habille avec une peau de tigre et de ses cheveux sort la rivière sacré Gange. Il porte un trident et lui aussi à la peau bleue), -Brahma (le créateur du monde qui a 4 visages et à qui n’est dédié que quelques temples dans le monde), -Vishnu (lui aussi est bleu, il a 4 bras et est vêtu de jaune. Brahma serait né d'un lotus émergeant de son nombril. Il interfère avec les hommes, il a pris la forme de Rama et de Krishna pour orienter le cours de l’histoire) -Lakshmi : Compagne de Vishnu, elle est la déesse de la prospérité, chevauche un éléphant blanc.

Les Hindous vont au temple « public » pour prier mais ils ont aussi leur propre temple à la maison. Il peut s’agir d’une pièce de la maison ou bien simplement d’un petit temple en plastique ou en bois accroché au mur. Comme vous le constatez la religion Hindou est assez fascinante avec ces dieux en couleurs, avec plusieurs têtes, plusieurs bras et qui chevauchent des animaux. Je pense que ce doit être un véritable loisir pour les enfants d’aller au temple. Pour mieux vous rendre compte je vais maintenant vous emmener dans un Ashram. Un Ashram c’est un temple qui offre également le logis ! Celui que nous allons visiter s’appelle le Sanyas Ashram et se trouve à Vile Parle. On y trouve une statue de 4 ou 5 mètres de Shiva.

A quelques mètres se trouve une étable où les fidèles viennent nourrir les vaches sacrées. En l'occurrence c'est un taureau en liberté que vous voyez là.

Le temple en lui même est très coloré. Toutes les statues sont peintes. D’un mur sort un aigle chevauché par un Dieu,

une petite promenade parmis les cobras permet de faire quelques offrandes végtales à Lord Shiva,

On peut même entrer dans le temple par la gueule d’un lion.

Quelques photos de la rue...

Un petit vendeur de fruits coupés comme on en trouve partout...

Les boîtes aux lettres (j'ai compris récemment que les vertes, c'est à dire les rares, servent au courier international!) Ici on peut apprécier le beau dégradé de rouge laissé par les crachats de paan...

Un vélo! Identique à tous les autres vélos indiens. Fabriqué par Hero ou Hercules, ils sont tous noirs au début, rouille à la fin, avec une sonette indispensable, sans dérailleur mais extrêment bien roulant! (apprécions à nouveau la belle texture-couleur organique du mur...)

Un petit temple à la sortie de la gare de Vile Parle

Une curiosité

Aujourd'hui chers amis, confrères, collègues, parents & Cie, je voudrais vous faire part de la curiosité des Indiens. Imaginez, vous vous promenez dans la rue et un inconnu vous aborde simplement pour savoir d'où vous venez. Voici en quelques exemples, la curiosité indienne ça donne ça :

"-Hi which country you from? -France -Ah nice. You student? -yes -where you going? -"Natural" to eat an Ice cream -ohhh. Thank you! Bye" Vous avez vu, il m'a dit merci, c'est chouette non d'être étranger en Inde.

Autre exemple : (traduit en Français héhé)

dans une gare de Bombay, je regarde un type qui se pèse sur une balance magique avec plein de loupiottes qui clignotent (oui en Inde il faut des loupiottes et surtout il faut que ça clignote). Il se pèse, prend son ticket et se retourne vers moi : "-70! Moi : -Ah ben c'est bien! -last time 67... -Nice (je mime la muscu) deux trois autres amabilité puis il s'en va!

Le plus drôle c'est qu'en général ils s'en vont comme ils sont arrivés : soudainement! Il n'y a pas de mot de conclusion. Il regardent ailleurs et s'en vont. Le dialogue s'arrête. Par exemple : "-D'où venez vous? - France" et hop notre quidam s'en va.

Après le scriptum : Petite annonce, je suis à la recherche désespérée d'un sandwich jambon beurre. J'en rêve la nuit! Ca me hante... Si vous avez ça sous la main, par pitié, ayez pitié d'un palet lassé du riz, des lentilles et des épices... Un simple jambon beurre... Françaises, Français la valeur des choses n'est pas absolue je vous le dit...

Après l'après scriptum : Votons Sarko le 6 Mai. Le seul candidat qui ait une vision à long terme pour la France. Pour ceux qui hésitent encore, je vous invite chaleureusement à lire le programme de madame Royale. Vous verrez ça se lit vite, les mots font joli dans le paysage, tout est dans la forme. Une bonne décision se prend en connaissance de cause c'est à dire sur la base d'informations de premier degré et non pas des commentaires de commentaires. Voilà donc le lien des propositions de Madame Royale : http://www.desirsdavenir.org/index.php?c=sinformer_propositions (les propositions sont même disponible en résumé sur le même site sous "les 7 piliers") Et voici le programme de Monsieur Sarkozy : http://www.sarkozy.fr/lafrance/ A nous de choisir si nous voulons un pays d'acteurs ou d'assistés.

La photo ci dessous c'est une descente de train classique en heure de pointe. Ceux qui veulent éviter la foule sur le quai descendent sur la voie (en ce qui me concerne je choisi la version quai). A noter également qu'aux heures de pointes certains voyagent sur le toit des trains. La tête à 50 centimètres des catenaires, je n'ai pas non plus testé...

mardi 24 avril 2007

Un mariage extra-ordinaire...

Le 20 Avril se sont mariés Abhishek Bachchan et Ashwaria Rai. Abhi c'est une des top stars de bollywood, fils du célèbre Amitabh qui est la star N°1 de Bollywood, producteur, présentait jusqu'à récemment "crore pati" (qui veut gagner des millions) et accessoirement multimillionaire. Ashwaria Rai c'est miss monde, ambassadrice de Loréal et également top star de Bollywood.

Ainsi donc au fil des semaines découvre t-on en première page des journaux l'avancée des préparations et surtout on commente : - qui est invité? (le lecteur est d'ailleurs invité à s'indigner par sms sur le fait que Shah Rukh Khan ne soit pas convié), - que pensez vous des propos de la future belle mère de Ashu : "Ashu est parfaite comme belle fille elle est discrète, reste à l'écart et ne parle pas trop" lecteurs : votez! - "Pensez vous qu'Ashu doive rester à la maison en bonne maîtresse de maison ou doit elle continuer son travail?" lecteurs : votez! - Abhi aurait-il été secrètement fiancé à une autre il y a quelques années? - Ashu pour mieux se préparer au mariage (se purifier) s'est marriée à un arbre à Varanasi. - La famille Bachchan va faire une petite prière (occasion pour Amitabh et son ami Ambani (PDG de Reliance l'un des plus gros conglomérat Indien) de faire une petite donation 50 lakhs (plus de 90 000€, ah oui on a dit multi millionaire...) pour l'éducation des pauvres et pour les hôpitaux... bref! Ce marriage c'est pas une blague non d'une pipe! On apprend également que la police se prépare à faire face à la foule de fans. Ainsi, selon les journaux 500 policiers sont déployés avec comme équipement : des extincteurs! Eh oui ils prévoient les éventuelles immolations de désespérés!!!

Et voilà nos deux jeunes mariés partis en voyage de noce en Europe...

En attendant leur retour, pour plus de détails croustillants vous pouvez visiter le site de ce journal "Mumbai Mirror".

Si vous avez quelque chose à ajouter (les photos vont arriver pas de panique) vous êtes invités à participer. Lecteurs : votez!

mercredi 11 avril 2007

les dhaba wallah...

Le sud de Bombay est le quartier des affaires. Des milliers et des milliers de personnes descendent chaque jour travailler ici dans les bureaux. Tous ces individus ressentent le besoin de s'alimenter le midi! C'est humain que voulez vous! Ainsi donc certains vont au restaurant, certains mangent à la cantine d'entreprise, certains encore ont apporté leur "tiffin box" contenant chapatis, dal etc. Mais nombre d'entre eux ont religieusement l'obligation de manger de la nourriture très fraîche et préparée par quelqu'un de "pur". Leur déjeuné et donc préparé chez eux dans la périphérie de Bombay et livré au bureau 10, 20, 30 km plus loin! Ainsi donc, des livreurs : les "dhaba wallah", font le trajet en vélo, à pied et en train pour transporter chaque jour à heure précise, à la bonne personne, des milliers et des milliers de repas. C'est une véritable prouesse logistique qui s'accomplie ainsi quotidiennement. Aucun ordinateur, n'est utilisé juste une bonne organisation D'ailleurs les dhaba wallah servent d'exemple dans plusieurs cas d'étude pour des écoles de logistique ou de management. Regardez plutôt en dessous : une place pour chaque chose et chaque chose à sa place... si ces tiffin boxes sont là ce n'est pas par hasard...