bOOmbay !!

mardi 30 juin 2009

On The Road Again


Et oui, "On The Road Again", c'est notre nouveau projet de voyage... Depuis notre retour à Paris, il faut bien dire que le goût du voyage que nous a donné l'Inde ne nous a plus jamais vraiment quitté. On a donc essayé d'oublier, bossé pendant 2 ans, mais l'envie de repartir a été trop forte. Fin Août 2009 donc, on repart et cette fois, on compte aller plus loin dans notre apprentissage et découverte du voyage. On part avec notre moto depuis Paris, une modeste Suzuki VanVan 125cc en direction de l'Inde certes, mais même de Sydney. On devrait repasser par Bombay pour notre plus grand bonheur ! Suivez donc ça sur notre blog OnTheRoadAgain.

jeudi 10 juillet 2008

En passant, une petite vidéo sympa des autoroutes indiennes...


Bon ok, c'est énorme, je me demande si c'est bien réel ou un fake, mais en même temps ça m'a l'air bien réel et ça ne m'étonne qu'à moitié vu tous les trucs dingues qu'on peut rencontrer dans ce cher pays ! Mais au delà de ça, ce que j'adore dans cette vidéo c'est l'accent des mecs qui ont pris la vidéo, ça me rappelle tellement nos amis indiens quand on était en échange là-bas... ah ça donne bien sûr envie de repartir.

lundi 21 avril 2008

Le trek jusqu'à Sandakphu (enfin des photos!)

Eh oui, ça va faire plus d'un an maintenant, nous avions entrepris un trek proche de Darjeeling dans l'Himalaya entre l'Inde et le Népal pour rejoindre Sandakphu à 3636m d'altitude quand même. Bref je ne vais pas vous refaire le récit de cet épisode épique de notre séjour en Inde (que l'on avait déjà fait sur le blog à l'époque ici) qui restera bien sûr à jamais gravé dans nos mémoires, mais juste vous en donner un peu plus avec cette fois des photos. En fait, pendant cette randonnée, avec le froid, notre appareil ne marchait plus vraiment, et nos compagnons de fortune, deux australiens, avaient eu plus de chance avec le leur. Bref, ils nous avaient bien sûr promis de nous renvoyer ces photos à leur retour. Mais bon, il aura fallu les relancer voire même les tracker sur Facebook pour finalement enfin obtenir ces photos un an après. On a donc pu se replonger dans cette aventure et se rendre compte qu'on avait des têtes bien allumées... En voilà donc une petite sélection pour vous:

Donc nous un peu au bout du rouleau, bloqués par la neige chez l'habitant prêt à se réchauffer avec de la bière tibétaine qui fermente direct dans le verre en bois!

Encore nous le lendemain matin prêts à gravir Sandakphu munis de notre papier d'alu en guise de protection pour les yeux (et ça marche!)

La belle équipe, comme vous le voyez, la poudreuse nous arrivait jusqu'au genou en fait...

Et le truc assez magique quand même, des yaks qui ouvraient notre chemin.


Quelques autres photos de cette expédition sur le set Flickr ici.

mercredi 16 avril 2008

Juhu beach by night!

On a fait Juhu Beach de jour. Je vous emmène le soir. Nous allons visiter maintenant plus particulièrement les boutiques de nourriture. C'est un vrai festival de couleur. Comme d'habitude tous les sens sont sollicités. Les indiens viennent là pour manger un morceau un peu tard, dîner en famille sur un chataï posé sur le sable ou simplement manger une glace entre amis.

A l'entrée voici un vendeur de Betel. Regardez il est en train de les préparer. Au premier plan les feuilles macèrent dans l'eau. Sur ceux qui sont finis, la partie blanche est une feuille d'argent et la rose est une cerise confite puisque ce sont des sweet betels ici.

On peut également manger de la glace. C'est en fait un cube de glace pailletée devant vous, compressée dans un verre, à laquelle on ajoute du sirop. Un bâton est planté pour faire un esquimau. C'est simple : choisissez le parfum (ou la couleur!) que vous voulez parmi ces bouteilles

Maintenant on va vous pailleter un cube de glace. Regardez elle est fraiche, elle vient juste d'arriver par le livreur en vélo...

Ça a un succès fou ces glaces. En plus, c'est le mois de Mai, on est en plein été. A moins que vous ne préfériez les noodles (nouilles) sucrées au sirop...

Continuons notre tour. Voilà un vendeur de pani puri. Qu'est-ce que c'est? Voilà typiquement du "snacking" qu'on trouve dans la rue. Vous voyez les petites boules dans la vitrine? On fait un trou dedans avec le pouce puis on les rempli d'une eau glacée et épicée. C'est spécial mais assez bon. On les prépare devant vous, une par une, au fur et à mesure que vous mangez.

Je vous propose de terminer notre visite par un stand de pav bhaji. Le cuisinier est en train de préparer le bhaji qui est une purée de légumes que l'on mange à la main (je vous rappelle qu'en Inde on mange avec la main droite, l'autre étant réservée à... autre chose!) en attrapant la purée avec des morceaux de pav (un petit pain de mie en boule). C'est très bon!

Un petit conseil en passant. Si vous partez en Inde. Prenez l'habitude de garder votre main droite propre. Gardez la gauche pour tout le reste autant que possible (vous tenir dans le train etc.). Comme on ne peut pas toujours se laver les mains c'est toujours pratique d'en avoir une en réserve!

D'ailleurs, autre conseil en passant. Il est très difficile, voire impossible de refuser la nourriture qu'on vous offre. Ceci dit il y a des techniques pour se débiner un peu (car vous n'avez pas faim, ce n'est pas très propre ou vous n'aimez pas...) Par exemple, en allant chez les parents d'un amis indien, j'ai constaté que même lui ne pouvais pas refuser! Ce qu'il fait, c'est qu'il prend ce qu'on lui donne, il le partage en deux et offre la moitié à quelqu'un d'autre qui à son tour ne peut pas refuser!! Ça fonctionne très bien avec les grosses sucreries. A bon entendeur...

Une journée à Bombay

Mais comment vis tu au jour le jour? C'est quoi ta routine quotidienne en Inde? Difficile de se l'imaginer depuis la France. Je vous propose donc d'entrer ensemble dans une journée classique à Bombay! La routine quoi...

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mardi 8 janvier 2008

L'Inde ne nous quitte pas...

Bon voilà, encore une illustration de plus du fait que quand on part en Inde, on ne lâche plus, un bon copain à nous, Franck (qu'on a certainement trop saoulé avec nos histoire indiennes) part lui aussi à la découverte de ce pays incroyable aujourd'hui! Il a bien sûr prévu un blog pour nous relater ses aventures, vous le trouverez à l'adresse suivante: francky913.blogspot.com. On lui souhaite bien entendu un très bon voyage, et il va en profiter en plus, vu qu'il y est pour 3 mois juste en touriste! de quoi nous replonger encore là-bas.


Sinon dans un autre ordre d'idées, on a regardé hier "Salaam Bombay" en DVD (acheté vers La Chapelle à Paris) et on vous le conseille vraiment. Bon ce n'est pas un film très réjouissant sur l'Inde et Bombay, mais c'est terriblement efficace et réaliste. Pour vous faire le pitch rapidement, on suit un enfant des rues parmis d'autres tenter de survivre dans Bombay au milieu des prostitués etc...pas réjouissant je vous disais. Ce qui est vraiment fort, c'est que presque tous les acteurs jouent en fait leur propre rôle et la justesse du film s'en ressent forcément. Le film date de 20 ans, pourtant, pour ceux étant allés à Bombay récemment vous ne serez franchement pas dépaysés ! Voilà, bref, on ne parle pas là d'un bollywood, ce film est surtout destiné aux occidentaux, la réalisatrice avait d'ailleurs gagné un prix à Cannes et enseigne maintenant à Columbia à NY (+ d'infos sur le film sur wikipedia).

mardi 18 décembre 2007

Un groupe Facebook pour se retrouver!


Voilà, vu les commentaires qui sont arrivés sur le blog alors que je pensais qu'il était mort et les échanges avant/pendant/après entre étudiants partis à NMIMS, je me suis dit qu'on avait pas mal de choses à partager ensemble et que ce serait sympa de le faire de la plus actuelle des manières...un groupe Facebook bien sûr!
Donc voilà, je l'ai créé, je n'y ai pas mis des masses de choses, mais on est déjà 16 dessus, donc si vous passez par là n'hésitez pas à le rejoindre et y poser vos photos/vidéos/commentaires. Et pourquoi pas organiser des repas "back to India" à Paris etc... C'est ici.

dimanche 18 novembre 2007

India in Paris ! quartier La Chapelle




Ca fait maintenant un an! et oui il y a un an nous étions en plein dans notre séjour en Inde, au jour près (ou presque) on était en train de visiter les caves d'Ajanta-Ellora (voir le post ici). C'est évidemment passé vite, et y penser nous rend bien entendu un brin nostalgique. Enfin, on a pas coupé les ponts avec l'Inde et comme à Paris on trouve de tout, on commence à référencer les restos Indiens. D'ailleurs, c'est assez marrant, mais on a mis un petit moment pour se faire un indien en France. Maintenant que le cap est passé, on en fait assez souvent et le choix est assez large. On a été bien sûr émus de retrouver jusqu'à la KingFisher (LA bière indienne) et on fait bien entendu nos malins en mangeant un peu à l'indienne avec les chapatis etc... Le quartier immanquable à Paris pour tout nostalgique de l'Inde c'est la Chapelle (entre Gare du Nord et le métro la Chapelle en fait) ainsi que vers Starsbourg St Denis, mais dans une moindre mesure. Parce que vers la Chapelle, c'est assez fou, on peut y acheter à peu près tout ce qu'on peut trouver en Inde, des saris, en passant par les films de Bollywood ou même...les biscuits Britannia! (petits biscuits assez simples qui nous ont souvent sauvé la vie). Bref, c'est à chaque fois un petit voyage et ça fait bien plaisir. On a même acheté de quoi se faire un chaï à l'appart! Pour ce qui est des restos indiens, tous ceux en dehors de ces quartiers pratiquent des prix parisiens, alors que ceux là sont assez bons marchés et plus authentiques. On trouve notamment pour les connaisseurs pas mal de dosas, vu qu'en fait la plupart des immigrés indiens à Paris viennent du Tamil Nadu ou du Sri Lanka. Tout est d'ailleurs écrit en Tamoul. Enfin, voilà, tout ça pour vous dire qu'on n'a pas coupé le cordon avec l'Inde! Bon en même temps vu que ce blog était rentré en hibernation, je ne suis pas sûr que grand monde lira ces lignes... si c'est le cas exprimez-vous, surtout si vous avez des adresses des meilleurs restos indiens de la capitale.

lundi 11 juin 2007

C'était ... GOA !


Bon ben voilà, ça fait maintenant plus de 3 mois que nous sommes rentré (Johanne et Nicolas) en France... On commence à reprendre complètement le rythme Français et parisien vu qu'on va travailler maintenant tous les deux. On a malgré tout pas oublié l'Inde et ses contrastes. Cette vidéo je pensais l'avoir perdu à cause d'une carte mémoire défectueuse, finalement je l'ai retrouvé. C'est le jour de l'an à Goa au petit matin après déjà une nuit de fête. On voit pas grand chose, on entend une musique qui sature, et je pense qu'on sent un peu cette ambiance bizarre au milieu de nulle part, c'était ça aussi l'Inde! bon et où en est notre Antoine que ne donne plus de nouvelles depuis l'Himalaya?
Sinon on a fait notre premier resto indien depuis notre retour (on y aura mis le temps...) et c'était très bon, mais pas du tout assez épicé ici (nous qui demandions toujous "less spicy" là-bas). Johanne a aussi décidé de rentrer en contact avec nos amis Indiens ici en France qui vendent des fleurs dans tous les bars et restos le soir en parlant en anglais et en se faisant passer pour... une indienne! Sourire instantané et conversation qui s'engage assurément! On est pas encore allé faire des emplettes dans le quartier Indien de Paris (eh oui il y en a un) entre Gare du Nord et La Chapelle mais on vous tiendra certainement au courant. Voilà c'était juste pour vous donner quelques nouvelles, et vous montrer qu'on peut quand même continuer l'expérience indienne même à Paris!

jeudi 24 mai 2007

Darjeeling II

Bonjour a tous!! Finalement pas de trek! Ohhhhhh.... Non, pas ohhhh; AHHHHH!! Eh oui car il y a eu bien mieux qu'un trek! Ah bon mais quoi donc vous demandez vous??? Bonne question. Alors voici : Apres m'etre renseigne pour le trek a l'office de tourisme j'ai rencontre un gars qui y travaille de temps en temps et qui me dit : "si tu veux tu peux venir dans le village de mon grand pere, il travaille dans une platnatation de the". Je lui repond ok mais apres mon trek. Du coup il ne fait faire un tour de Darjeeling. Au petit matin suivant je me rend donc pour prendre ma jeep qui me conduira au debut du trek. Apres une attente de plus d'une heure pour la jeep se remplisse et donc parte je decide d'annuler le trek pour ce jour. En plus le temps est couvert depuis trois jours. Par ailleurs, je m'apercois que j'ai pris un sac beaucoup trop lourd!! Ainsi donc contacte-je Sanjok pour aller avec lui chez son grand pere. Ne pouvant le joindre de la journee et de la soiree je decide de partir le lendemain matin pour le Sikkim. Et au matin de quitter Darjeeling pour le Sikkim je le vois arriver avec son cousin a mon hotel, il me dit "c'est bon". Ok on part! Nous prenons une jeep pour faire les 8 premiers kilometres puis faisons les 10 km restants a pied soit 2h30 de trajet soit ce que le cousin fait tous les matins et tous les soirs pour aller et revenir de l'ecole! Pendant le trajet, je me questionne, je rumine, pourquoi m'invite t il comme ca, qu'est ce qu'il veut de moi? En bon occidental que je suis je ne peux pas comprendre que c'est juste pour l'amitie! Sur le bord de la route ils me montrent quelques racines et plantes a manger. Ils me montrent des sangsues qui effraient tant les trekkeurs. Nous arrivons donc au village : envrion 300 habitants (mais plutot 100 dans leur coin du village). En fait l'usine de production de the est fermee mais les plantations sont toujours la. Ainsi donc le jopur nous partons marcher pendant plusieurs heures parmis les pieds de the parfois sur des pentes abruptes. Les femmes s'occupent de recolter pendant que les hommes plantent de nouveaux plants. Le soir on discute, on fait des photos par dizaines. Et puis toujours cette eternelle obsession, cette question qui les hante: "tu te souviendras de nous?". L'heure du diner arrive, ils m'apportent sabzi, chapatis, riz en quantite et... me regardent manger! On me ressert. Impossible de refuser. Deux diners a suivre... Nous allons de maisons en maisons, les thes qui s'enchainent. C'est l'hospitalite indienne. Nous echangeons nos adresses. En rentrant, c'est promis, je leur envoie les photos. Et l'annee prochaine, reviens en famille s'il te plait. Les indiens sont tellements accueillants. Peut etre sommes nous un peu trop rationnels pour comprendre en Europe.

dimanche 20 mai 2007

Darjeeling I

Apres un petit train de nuit depuis Calcuta, me voila a 84 km de Darjeeling! De la il faut prendre le toy train pendant 8h (un train qui zigzague avec la route tout le long du chemin et qui est si petit qu'on peut en monter et descendre en route) ou une jeep collective 3h30, ce que j'ai choisi. Tout le long du chemin on peut lire des inscriptions du style "donnez votre de sang dans des banques de sang pas sur la route", "Si vous etes marie divorce d'avec la vitesse", "la vie est un cadeau de Dieu, protegez la" etc etc etc. Plus on monte plus la temperature devient agreable pour un Normand-Breton... Pour l'instant le temps est couvert et il pleut un peu mais je ne desespere pas de faire mon trekking!! D'ailleurs je pars demain matin. L'hotel est un peu frisquet, pour la douche c'est tres simple, il suffit de demander environ 5 minute en avance son seau d'eau chaude (salle de bain dans la chambre s'il vous plait!).

samedi 19 mai 2007

CALCUTA

Calcuta (désormais officiellement appelée Kolkata) est une ville de folie. Dès que l'on arrive c'est... différent! Différent de Bombay, de Delhi ou autre. Les bus : cabossés et dont le capot est souvent supprimé pour faire face à la chaleur. Ils sont conduits par des pilotes assistés d'un copilote qui donne des coups dans la carlingue de l'engin pour signaler sa présence aux autres conducteurs (ou pilotes). Et en déambulant on tombe aussi sur des bus rouges, à deux étages, Anglais? à la différence que ce sont des semi-remorques!!! Par la même occasion le contrôleur crie le nom des stations désservies pour informer les usagers qui souhaiteraient eux aussi faire un tour de manège! Attention, on ne se moque pas du client! Dès le début les sensations sont garanties : le bus s'arrête à peine pour la montée. A l'interieur le sol est en bois. MAIS il y quand même des sièges "ladies" ah oui alors! Le contrôleur est toujours à son poste c'est à dire sur la marche de montée-descente du bus avec une décontraction déconcertante malgré les à-coups (vous savez; cette marche sur laquelle vous ne pourriez vous tenir sans vous empêcher de regarder défiler la croûte bitumée, imaginant des tâches de votre hémoglobine la recouvrant...). Le contrôleur est également celui qui vous vend les tickets qui sont en fait des morceaux de papier de magazines sur lesquels un Laspalès dans son bureau poussiéreux a donné un coup de tampon encreur! Je ne dois pas être loin de la réalité car, au détour d'une allette (petite allée) d'un marché j'ai vu un type dans une "imprimerie" qui tamponait une à une; à vitesse mécanique des centaines de feuilles officielles. Non je n'éxagère pas! Il en va de même pour les registres de factures de caisse. Je suis certain que les pointillés pour détacher les feuilles du livret sont faits au poinçon et à la main, à en juger par le tracé aléatoire des lignes... Fermons la parenthèse et revenons à Kolkata. Dans la rue, les petites boutiques minuscules et sombres s'alignent (minuscule ça peut vouloir dire par exemple 1 mètre de largeur, 1 mètre de profondeur et environ 80cm de hauteur pour certains vendeur de bettel ou de chaï). Et puis la nourriture de trottoir est encore plus omniprésente qu'à Bombay. Le lassi et le chaï sont servis quasi uniquement dans des tasses en terre que l'on jette ensuite sur le trottoir ou la chaussée. Et voici, un vendeur d'eau citronnée glacée ambulant. Il se promène en ce moment dans le marché au fleurs... En parlant de marché aux fleurs voici un marchand...

Ah oui, et puis il y a le tramway cabossé, qui roule sur des rails qui, je pensais, étaient désaffectées! et puis il y a la corde qui traîne derrière et qui permet de replacer le bras au câble électrique d'alimentation (au cas ou la vitesse fulgurante de ces bolides serait à l'origine d'un "décablement" a la sortie d'un virage. Ah! et détail important, le flanc des trams arbore ambitieusement l'inscription "un jour je grandirai pour devenir un métro!".

Calcutta c'est une ville chaude (37-40 degrés celsius!) et puis immense. Il y a aussi un peu partout des tuyaux (pirates?) qui sortent du sol et qui libèrent un jet d'eau continu grâce auquel les gens se lavent,font leur lessive et, peut-être bien aussi, puisent l'eau du thé... Il y a aussi le marché avec les vendeurs d'oeufs et de poissons mais pour ça j'attendrai de pouvoir ajouter des photos. Chers amis c'est tout pour aujourd'hui.

Ah dernier détail.. Calcutta est une ville communiste et au détour d'une rue on peut tomber nez à nez avec certains personnages inattendus...

samedi 5 mai 2007

Bidonville

Le bidonville! Un mot pour nous en France, mais concrêtement qu'est-ce que c'est? Ici pas de photo, juste une image de la réalité. Il y a les quelques "maisons" en bâche, tôle et planches sur le bord de la route. A l'intérieur des pots, de la vaisselle, des icônes de divinités. Une femme est couchée sur la chaussée avec sa petite fille devant leur "propriété". A côté il y a un coiffeur, dans la rue; plus loin un type qui casse des bouts de faïence et de verre en plus petits morceaux. Un autre écrase des cannettes métalliques à coups de marteau. Celles-ci ont peut-être été récoltées par un enfant. Tiens, en voilà un justement, il doit avoir 5 ans. Il transporte des petites bouteilles en verre dans ce qui fût l'emballage plastique d'un pain de mie. Ici les déchets font vivre tant de gens. J'ai changé mes habitudes; jamais je ne compresse une bouteille plastique avant de la jeter. Il y a aussi un forgeron. A même me sol, il fabrique des burins sur une enclume de fortune. Son assistant tourne la manivelle du petit souffleur qui alimente en air l'âtre de son four formé de trois ou quatre briques. Des enfants, ceux qui sont assez grands, jouent au cricket. (D'ailleurs, à ce propos, si vous voulez créer une révolution en Inde c'est simple, il suffit d'interdire le ciment qui lie les éléments de la société ensemble : le cricket!)

Entrons maintenant à l'intérieur d'un bidonville à proprement parler car nous étions jusque là dans une rue "classique" où se sont installés quelques barraques, juste en face de quelques bijouteries! Entrons dans un bidon - ville. Une petite ruelle part depuis une grande artère. C'est l'entrée. Dès le début c'est... différent. Il y a des chèvres; c'est plus étroit; il y a des bruits qui se mélangent maius ce ne sont plus ceux des klaxons. Au fur et à mesure que l'on s'enfonce à l'intérieur, la route change de dimension. D'abord réalité-bitumée, puis anecdote-cailouteuse, souvenir-poussiéreux et enfin imaginaire-boueuse. On a l'impression d'un labyrinthe et pourtant il n'y a pas 36 chemins. Maintenant les chèvres et les boucs sont partout. Les chiens aussi. C'est un grand mélange. Il y a un boucher et ses trois ou quatre morceaux de viande suspendus qui en attendant d'être vendus font le bonheur des mouches. Le coiffeur, le "répareur" de... tout sans doute, le boulanger, un vendeur de gadgets et quincaillerie ambulant. Bref, c'est un alignement sinueux de minuscules boutiques, ateliers d'artisans, vendeurs en rang serrés. Il y a aussi un atelier de peinture. Au pistolet avec un mouchoir-de-protection-homologué en guise de masque, des travailleurs repeignent une voiture.Dans un bidonville tout le monde est actif. La surpopulation est encore plus oppressante. Est-ce parce que tous sont dehors puisque l'intérieur est trop étroit ou parce qu'ils sont effectivement plus nombreux? Et puis on retrouve des jeux qui ont disparus chez nous : la course de pneu apprivoisé par les petits coups précis d'un bâton qui prolonge le bras d'un enfant; la toupie propulsée par une ficelle tirée d'un coup sec puis que l'on enroule soigneusement avant de relancer. Il y a aussi le cours d'eau, la petite rivière. Certains osent ils y faire leur lessive? En tout cas l'eau y est noire et couverte de détritus, de plastique, qui forment une sorte d'écume épaisse, de croute.

Et puis, on voit une moto; puis deux. Une école. Une voiture qui roule. A 200 mètre un bâtiment flambant neuf. Ca y est; c'est la sortie du bidonville. C'est la sortie d'un monde vers un autre. On vit dans un monde physique unique mais presque dans des dimensions parallèles, des réalités différentes qui existent en même temps. Où est l'unité? Même espèce, même degré d'évolution mais des vies si différentes.

ON RECHERCHE!

Voici ce que l'on pouvait lire en première page du Mumbai Mirror du 3 Mai :

Pour les non Anglophonesvoici la traduction :

On recherche : "Morts, et surtout pas vivant! les rats de Bombay. Récompense par rat : 5 roupees."

"BMC (c'est la ville quoi!) offre aux Mumbaikars 5 roupees pour chaque rat qu'ils tuent. Il y a 9 crores de rats (c'est à dire 9x10 millions!) (que nous aurions tout aussi bien pu traduire par "y'en a une sacrée belle pelletée non d'une pipe"). Ce qui nous fait donc un petit pactole de 45 crores (450 millions) de roupees à saisir chers amis."

C'est une traduction pas tout à fait littérale. Mais l'idée y est.

On nous précise également que cette prime remplace celle de 50 paisa (une demi roupee) jusqu'alors en vigueur. Pour toucher sa récompense, le chasseur doit se rendre dans un bureau municipal de son quartier et présenter son trophé! A ceci, est ajouté (car ils ont pensé à toutes les éventualités) : si dans votre motivation à utiliser le bâton ou le caillou de chasse, vous avez réduit le corps de l'odieuse créature en une bouillie telle, qu'elle est plus assimilable à un rat, alors apportez la queue, ça nous suffit!

Ils ne précisent pas si il faut obligatoirement être humain pour toucher sa récompense. En effet, les corbeaux font concurrence. Parfois on les voit se disputant un intestin. Après le petit déjeuner je vous assure que c'est charmant, surtout quand l'un d'entre eux s'envole, la marchandise au bec et vous passe à quelques centimètres au dessus de la tête. Enfin, bref c'est aussi ça les joies de l'Inde.

Tiens! pendant que je vous tiens, parlons des crores et des lakhs. En Inde, on présente les chiffres de manière un peu curieuse. Les chiffres d'un nombre sont regroupés par trois et par deux en même temps!!! Exemple : voilà comment on écrit cent mille : 1,00,000 soit : un lakh. On ne dit pas cent mille ou deux cent mille mais 1 lakh, 2 lakhs etc. De même nous avons les crores qui représentent des dizaines de millions. Ainsi 1 crore = 10,000,000 etc. A noter pour l'anecdote que Sha Rukh Khan à remplacé Big B (Amitabh Bachchan) pour animer "crores pati" (qui veut gagner des millions).

lundi 30 avril 2007

festivals et constructions

Comme je vous l'ai dit dans le dernier article, pour célébrer les nombreux festivals tout au long de l'année les Indiens construisent des constructions temporaires. Voici deux exemples pour avoir une idée plus précise de ce dont on parle!

La photo que vous pouvez voir là montre une façade qui a été construite devant le temple Iskcon pour moins d'une semaine à l'occasion de l'anniversaire de Lord Krishna. Vous ne le voyez pas sur la photo mais derrière cette façade il y a une allée d'environ 4 mètres de large et peut-être 50 mètre de long. Et bien pour l'occasion, ils l'ont entièrement recouverte d'un toit plastique côté extérieur puisque c'est pendant la mousson et côté intérieur tissu, genre plafond capitonné. Mais toutes ces constructions ont une structure secrète : le bambou!

Et ce qui suit c'est une scène qui s'est montée en l'espace d'une nuit. Imaginez vous êtes réveillé un matin par la musique à tue tête dans la rue. Vous descendez pour voir et bing! D'ailleurs c'est assez amusant de voir régulièrement des statues qui font des ballades de camion pour aller d'un festival à un autre. D'ailleurs juste à côté de l'école il y a un loueur de matériel. Ainsi tous les jours ou presque on peut voir des camions se décharger ou charger de colonnes, de structures métalliques, de statues etc. Cette scène est pour je ne sais quel festival. D'ailleurs les Indiens ne savent souvent pas pourquoi il y a tel ou tel construction tellement il y en a. Et puis attention! C'est que les statues bougent en plus. Ah ben oui on ne plaisante pas. Par contre je me demande ce que font les deux genres de vikings de chaque côté...

Mais les structures en bambous apparaissent aussi pendant la mousson pour recouvrir les terrasses des restaurant, ou des parkings de malls!

Et maintenant c'est l'heure de jouer : quel est le nom de ce dieu au milieu de la scène qui porte un trident?